L’option route/piste
Publié le 15 août 2016
Notre collaborateur Patrick Laurin se lance à son tour dans la préparation d’une moto de petite cylindrée capable d’affronter les meilleures motos de sa catégorie sur piste. Cependant, contrairement à la KTM RC390 Cup de motoplus.ca qui n’est destinée qu’au circuit, sa Yamaha R3 doit également lui servir sur route, en utilisation quotidienne. Ce qui va nécessairement influencer ses choix de modifications.
Photos © Didier Constant et Pierre Désilets
Cela faisait un bout de temps que j’avais envie de me racheter une moto, depuis la vente de ma Honda CB1000R, en 2014, pour des raisons surtout financières et par manque de temps. On dit souvent que la moto est un sport de riche pratiqué par des pauvres et je me suis demandé comment concilier ma passion avec les réalités financières.
Au Québec, la structure d’immatriculation et d’assurance dicte l’achat d’une moto de petite cylindrée. C’est le choix raisonnable et logique. Un petit calcul rapide me fait réaliser qu’entre la fameuse catégorie des « motos à risque » et celle des moins de 400cc, il y a presque 1000 $ d’écart rien qu’au niveau des coûts d’immatriculation et d’assurance (privée). De plus, la consommation entre en ligne de compte. À moins de 5 L\100 km pour les petites cylindrées, la différence de consommation avec mon ancienne CB1000R sur 20 000 km représente un autre1 000 $. Des chiffres éloquents.
Pourtant, j’hésite encore. La puissance souvent inférieure des deux tiers par rapport à celle des grosses sportives me refroidit. J’ai peur de m’ennuyer sur route comme sur piste. Même si la logique me dit que je pose le bon geste. Car si le prix d’achat est lui aussi inférieur des deux tiers, d’autres facteurs entrent également en ligne de compte, comme le risque d’attraper des contraventions qui est fortement réduit, en théorie. En fait, il ne fait aucun doute que financièrement parlant, l’achat d’une petite cylindrée est très avantageux.
Un choix viable ?
Mais est-ce un choix que j’assumerai pleinement, sans regrets ni remords ? Et si je devais me rendre compte après coup que j’ai commis une erreur monumentale ? La réponse à mes interrogations est venue à la suite de l’essai sur route de la KTM RC390 que j’ai adorée. En lisant l’article, vous vous rendrez compte que malgré le peu de chevaux, le plaisir que j’ai éprouvé est intense. Les accélérations sont bonnes, la vitesse maxi peut vous faire perdre votre permis facilement et le confort est plus que décent. Si on omet la puissance, les grosses sportives n’ont rien à envier aux petites qui font la même chose, soit vous mener sur les routes le sourire aux lèvres. Et pour la piste, le plaisir ne se mesure pas forcément en centimètres cubes, mais souvent en degrés d’inclinaison et en sensations. D’autant que ces machines possèdent un potentiel d’amélioration élevé. Ça y est je suis convaincu. Je vais me procurer une petite cylindrée, mais laquelle ?
Pourquoi la Yamaha R3 ?
Mon choix, basé sur mes préférences personnelles et les conclusions du comparo des petites cylindrées de Motoplus, s’est arrêté sur la R3. D’abord, la Yamaha est avec la KTM la plus puissante du lot, elle possède un gabarit « pleine grandeur », semblable à celui de la R1, un réservoir de 14 litres (10 litres seulement pour la KTM) qui lui procure une autonomie raisonnable et offre un bon niveau de confort routier, ce que j’apprécie lors de mes longs voyages. De plus, je recherchais une moto avec laquelle je pourrais faire de la route tout en m’amusant sur piste, ce que la R3 fait, et fera encore mieux après modifications). À ce sujet, de nombreuses pièces de performance sont proposées pour la R3 (kit de fourche, amortisseur, commandes reculées, guidons bracelets, amortisseur de direction, etc.) Et, l’argument massue : la R3 est 1000 $ moins cher que la KTM.
Au cours des prochains mois, je vais effectuer de nombreuses modifications sur ma Yamaha R3. Je vous invite d’ailleurs à suivre l’évolution de mon projet sur motoplus.ca.