« Le saviez-vous ?

Une technologie qui a mis du temps à s’imposer

En effet, cette innovation n’a pas été acceptée avec enthousiasme par toute la communauté motocycliste. Une minorité de pilotes expérimentés, se focalisant sur les « intermittences » du système, demeuraient convaincus qu’ils pouvaient freiner plus court. Le débat fait toujours rage, même parmi certains journalistes de la presse spécialisée. 

Les études subséquentes n’ont pas démontré que les motos équipées de ce type d’ABS étaient moins représentées dans les collisions. Les défenseurs du système argumentent que le manque chronique d’habileté chez la majorité des motocyclistes lors d’un freinage est, elle, bien documentée. La présence de l’ABS n’inciterait pas les utilisateurs à dépasser leur seuil de confort durant le freinage.

Cette déficience au moment du freinage a fait l’objet de plusieurs études aussi bien dans le domaine de l’automobile que celui de la moto. La stratégie des chercheurs pour remédier à cette déficience chronique chez la plupart des conducteurs pourrait ressembler à la formule : « Si le peuple ne sait pas freiner, nous allons freiner pour lui ».

Près de 36 ans plus tard, l’ABS s’est perfectionné — il fonctionne même en courbe désormais, ains qu’en tout-terrain — et son acceptation ne suscite plus vraiment de questions.