Conclusions
Par Jean-Pierre Belmonte
Publié le 4 juin 2024
Publié le 4 juin 2024
Les conclusions du rapport Hurt sont au nombre de 20 et certaines bousculent les idées reçues. Les voici !
- Trois accidents de motos sur quatre impliquent un autre véhicule, généralement une automobile.
- Dans les accidents de motos où aucun autre véhicule n’est impliqué (un sur quatre), une erreur de pilotage de la part du motocycliste reste la cause déterminante dans deux tiers des cas. L’erreur typique ayant entraîné un dérapage ou une chute par un blocage de la roue arrière ou un débordement en virage engendré par une trop grande vitesse ou incapacité à pencher adéquatement.
- Dans les accidents de motos impliquant un autre véhicule (trois accidents sur quatre), la faute revient à l’automobiliste dans deux tiers des cas, ce dernier ayant violé le droit de passage au motocycliste.
- La difficulté de la part des usagers de la route à percevoir les motos dans la circulation constitue la cause prédominante d’accident de motos. Généralement, l’automobiliste impliqué n’a pas vu le motocycliste avant la collision ou l’a vu trop tard.
- La configuration d’accident la plus fréquente est constituée par un automobiliste qui tourne à gauche devant un motocycliste arrivant en sens inverse.
- Les intersections constituent l’environnement le plus propice aux accidents de motos avec un autre véhicule ne respectant pas le droit de passage du motocycliste et qui souvent ne respecte pas la signalisation.
- La majorité des accidents de motos surviennent lors de courts trajets et peu de temps après le départ et non loin du point d’origine.
- Dans presque la moitié des accidents de motos impliquant une collision avec un autre véhicule, la vision du motocycliste était affectée par un éblouissement ou réduite par la présence d’autres véhicules.
- La capacité d’un motocycliste à se faire percevoir par les autres usagers de la route est un facteur critique. La probabilité d’une collision est significativement réduite par le fait que le motocycliste roule avec le phare allumé durant le jour et par le port d’une veste visible en jaune, orange ou rouge.
- La vitesse avant collision d’une moto impliquée dans un accident est de 48 km/h. La vitesse médiane au moment de la collision est de 35 km/h.
- Les motocyclistes ayant récemment reçu des contraventions ou ayant été impliqués dans des accidents sont surreprésentés dans les accidents.
- Plus de la moitié des motocyclistes impliqués dans un accident de moto possèdent moins de cinq mois d’expérience sur la moto avec laquelle ils ont eu l’accident, bien que leur expérience de conduite moto sur route approche les trois ans.
- Les motocyclistes ayant une expérience de conduite hors route sont significativement sous-représentés dans les accidents de motos sur route.
- Presque la moitié des accidents de motos avec morts affiche un facteur de consommation d’alcool.
- L’ensemble des motocyclistes impliqués dans ces accidents semblent démontrer d’importantes carences de pilotage. La plupart bloquent de la roue arrière et provoquent un dérapage alors que le freinage de la roue avant, un facteur contribuant grandement à la décélération, est sous-utilisé. Leurs habilités à esquiver ou contre-braquer étaient essentiellement absentes.
- Dans un accident typique, le motocycliste dispose de moins 2 secondes pour compléter toutes les actions nécessaires à éviter la collision.
- Les motos de grosse cylindrée sont sous-représentées dans les accidents de motos, mais entraînent des blessures plus graves.
- Les motos modifiées de type custom ou de type sport sont surreprésentées dans les accidents.
- Des informations pertinentes sur les accidents de motos ne peuvent être obtenues que sur les lieux de l’accident.
- Un nombre significatif de motocyclistes impliqués dans ces accidents n’avaient pas de permis de conduire moto, n’avaient pas de permis de conduire du tout ou avaient un permis suspendu
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