« Le saviez-vous ?

Une science relativement nouvelle

Il s’agit d’une activité couvrant une multitude de disciplines faisant appel entre autres à des médecins, des ingénieurs, des psychologues, des biomécaniciens, des juristes, des assureurs, des économistes et des éducateurs.

Pour l’instant, elle ne peut pas être encore considérée comme une discipline scientifique à part entière. La confusion des termes de vocabulaire utilisés, le manque de profondeur de plusieurs des études, l’absence de constance dans l’interprétation des statistiques et la difficile communication entre les différents secteurs font que l’accidentologie routière n’est pas encore officiellement diplômée.

L’accidentologie motocycliste est une science relativement nouvelle. Le premier jalon a été établi au début des années 80 par le professeur émérite américain Harry Hurt avec une étude révolutionnaire tant par son approche scientifique, sa méthodologie, son envergure que ses conclusions bousculant l’ordre établi. 

« Une analyse trop généraliste de résultats issus de circonstances accidentologiques aussi variées peut noyer toute cette disparité au point de conduire à des erreurs de compréhension en jeu. On est très loin aujourd’hui du modèle unique, notamment du cliché du “blouson noir”, fanatique de la vitesse et inconscient du risque. Cela paraît trivial de le rappeler, mais les vieux schémas persistent, dans l’opinion commune et la presse grand public, parfois même au sein du monde des professionnels concernés. Et ceci peut conduire à des impasses dans les dialogues qui cherchent à s’établir entre les différentes parties, » reconnaît Pierre Van Elslande, Département Mécanismes d’accidents INRETS, à l’occasion du colloque international, tenu à Marseille, les 5 et 6 mars 2009.