Rapport d’installation
Publié le 17 juin 2025
Notre collègue Guy Parrot a installé des feux Lone Rider Moto Lights sur sa BMW R 1250 GS Adventure 2023. Il nous dit comment l’installation s’est passée et fait l’inventaire des pièges à éviter.

Texte et photos © Guy Parrot
Introduction.
Je le dis tout de go, je ne suis pas un mécanicien agréé ni même amateur. Je bidouille un peu, quand ça ne semble pas trop compliqué. Et dans le cas présent, je ne considère pas la dépose des selles pilote et passager requiert des aptitudes mécaniques particulières. Après plusieurs visionnements sur YouTube, il ne me paraissait pas particulièrement compliqué d’installer les MotoLights de Lone Rider sur une BMW R 1250 GSA, bien que certaines personnes décident de démonter la carrosserie de leur moto pour le faire. C’est sûr que ça aide à faire circuler les fils, mais ça me semble un surplus de travail inutile. Vous décidez ce que vous en pensez après avoir lu mon rapport.
L’installation.
L’emballage contient les deux MotoLights, les câbles, le module MotoCan et les supports pour les feux d’appoint.
J’ai reçu un ensemble de MotoLights pour ma GSA 2023, avec les supports pour remplacer les feux d’appoint originaux de BMW. Comme Lone Rider fournit des supports supplémentaires pour installer les feux sur les crash-bars d’origine, je me suis demandé si j’allais plutôt utiliser ces supports et conserver mes feux d’appoint. J’ai eu beau regarder où je pouvais les installer sur la moto, je n’ai pas trouvé d’emplacement adéquat. À moins de les fixer à l’extérieur de la moto et ça, dans mon cas, ce n’est vraiment pas recommandé puisque j’échappe ma moto régulièrement. Donc, après moult tergiversations, j’ai dû me faire à l’idée de remplacer mes feux d’appoint.
Lone Rider recommande d’installer leur module MotoCAN, une version du module ezCAN conçu pour la marque française, sur le garde-boue arrière pour pouvoir le relier au RDC (ou TPMS si vous préférez). Les câbles du MotoCAN sont relativement courts, il n’y a pas d’autre choix que de le coller le plus possible du RDC. Sur ma moto, celui-ci est facile à trouver, le fil portant une étiquette qui mentionne «RDC». Impossible de se tromper donc. Déconnecter les câbles mâle/femelle du RDC requiert une bonne dose de patience avant de découvrir la façon qu’ils sont reliés ensemble. Après, toutes les connexions de BMW et Lone Rider sont identiques, ça facilite grandement les choses, mais ça, il aurait fallu le savoir avant de commencer.
Pas d’autre choix que d’installer les MotoLights à la place des feux d’appoint d’origine de la R 1250 GSA
L’étape suivante consiste à relier les câbles électriques à la batterie de la moto pour alimenter le système. C’est relativement simple, il y a de la place pour les faufiler jusqu’à la batterie sans problème, même si le coupe-circuit exige un degré supplémentaire d’attention, car celui-ci est assez large quand même. Mais ça passe sans problème si on fait exception des obstacles qui sont sous la dalle de support de la selle. Voyez sur la photo, ça passe!
Une fois le module connecté, vous saurez si vous êtes bien connecté à la batterie à la vue d’une petite lumière verte sur le MotoCAN.
Le câble électrique passe à droite, près du cadre, celui qui va jusqu’aux feux, à gauche. Entre les deux, le câble pour réchauffer la selle.
L’étape suivante n’est pas particulièrement compliquée non plus, il faut décider par où faire passer le câble du module jusqu’aux MotoLights. Et c’est cette décision qui fait que peu de gens choisissent la même route d’une moto à l’autre. Vous pouvez défaire tout le carénage pour avoir une route non obstruée, ce qui requiert du boulot supplémentaire et une bonne dose de patience. Pour ceux qui ont déjà eu à travailler sur le carénage de leur moto, cette étape est facile. Pour ceux qui n’ont jamais défait le carénage d’une GSA, c’est un travail de misère. Et comme je suis de ces derniers, j’ai décidé de faire passer les câbles par-dessus le cylindre de gauche, car il y a une route sans trop d’obstacles pour se rendre sur le devant de la moto. Il n’y a aucun danger de faire chauffer le câble, celui-ci ne touchant pas au cylindre. D’autre part, tous les câbles de Lone Rider ont le même blindage que ceux de BMW.
Là encore, il faut faire passer le câble sous le support de la selle, mais, même si ça prend de la patience pour contourner les obstacles, le câble descend à l’avant du garde-boue arrière jusqu’à l’arrière de la batterie d’où on peut les repêcher et les diriger vers l’avant de la moto.
À ce stade, j’ai quand même décidé d’explorer plus en profondeur pour voir quelles autres options s’offraient à moi. J’ai donc défait le cache-réservoir ainsi que le côté gauche du carénage — pour rien. Le réservoir de la GSA est tellement immense qu’il n’y a pas de place suffisante pour faire circuler le câble. J’ai dû m’en tenir à ma décision initiale de passer par-dessus le cylindre de gauche, mais j’ai perdu un temps de fou à vouloir faire mieux. «Le mieux est l’ennemi du bien,» prétend l’adage!
On peut suivre la course du câble dans les méandres du cadre de la moto.
Une fois le câble (en forme de Y pour les deux phares) bien installé, on est rendu à l’étape très simple de démonter les feux optionnels originaux : une seule vis pour chaque phare. Il est crucial de retirer les câbles électriques et de les couvrir efficacement contre les éléments, car ils balancent entre les poignées de maintien et les cylindres.
Le câble est complètement invisible une fois l’installation complétée.
Il reste à installer les MotoLights sur les supports BMW avec les pièces de Lone Rider et les relier au MotoCAN. Là aussi, il y a eu petit hic : puisque je suis du côté gauche de la moto, le fil électrique du phare de gauche est largement assez long pour être relié au câble Y. En revanche, le fil du phare du côté droit manque quelques centimètres pour se brancher au même Y. Il faut chercher la meilleure route pour les connecter ensemble et là, on est tout juste dans la suspension de la fourche avant, qu’il faut absolument contourner et éviter. Encore là, j’ai trouvé mon bonheur, mais j’ai perdu un temps de fou.
Une fois toutes ces connexions faites, c’est l’heure de tester le matériel. Pour cela, il faut connecter un ordi portable au module et lancer le logiciel d’ezCAN. Je ne vous expliquerai pas ici quoi faire ou comment le faire, il y a des vidéos à profusion qui en parlent déjà, en anglais comme en français. Mais si votre travail est tout beau et tout propre, le logiciel vous permettra de régler les feux selon vos goûts et préférences. Par contre, j’ai appris à la dure que, pour tout vérifier, il faut démarrer le moteur…
En somme, rien de compliqué, mais il faut s’armer d’une bonne dose de patience la première fois qu’on le fait. On perd beaucoup de temps à chercher la meilleure route pour faire circuler les câbles et les fils le plus efficacement et simplement possible. Maintenant que je l’ai fait une fois, même si j’ai perdu beaucoup de temps à vouloir en économiser, je peux vous certifier que les prochaines fois — si prochaines fois il y a —, ça va se faire beaucoup plus vite. Pour un expert, l’installation requiert une demi-journée de travail, mais, dans mon cas, ça m’a pris une journée complète. L’apprentissage n’a pas toujours été simple.
Je ne vous ai pas tout dit.
C’est vrai, je ne vous ai pas tout dit. Car, dans mon cas, ça m’a pris 8 jours. Pourquoi? Pour une raison toute simple, mais qui a compliqué ma vie et mon installation. À la toute dernière étape, quand j’ai lancé le logiciel ezCAN, rien ne fonctionnait! J’ai donc dû défaire et refaire les installations pour vérifier les connexions, les routes, etc. J’ai vérifié et revérifié tout mon travail à maintes reprises à grands cris, mais rien ne fonctionnait. Ma dose hebdomadaire de jurons a largement été dépassée en une journée. Tout semblait» normal, et la petite lumière verte sur le module indiquait une bonne connexion électrique.
J’ai donc dû communiquer avec le service à la clientèle de Lone Rider pour obtenir de l’aide en envoyant mes questions par courriel. Une réponse me parvenait dans la minute suivante, générée par leur IA qui me disait de… vérifier mes connexions et les routes choisies. J’en ai eu pour plusieurs jours à communiquer avec eux jusqu’à ce que je reçoive une autre suggestion : défaire les feux pour les connecter directement dans le module, un par un. Miracle, les MotoLights fonctionnent à la perfection. On a pu ainsi isoler le câble entre le module et le feu comme étant défaillant. Lone Rider m’a donc envoyé un autre câble (le fameux Y mentionné plus haut), mais ç’a quand même pris quatre jours supplémentaires.
Une fois reçu, j’ai re-re-redéfait tout mon travail initial, installé le nouveau câble et re-re-refait tout le travail d’installation que j’ai décrit plus haut et maintenant, tout fonctionne à merveille! Ce n’est pas trop tôt!
Vidéo d’installation pour une BMW R 1300 GSA
Voici une vidéo explicative expliquant comment préparer, installer et optimiser vos feux moto Lone Rider. Un guide complet, étape par étape, pour le câblage du faisceau, des câbles et de tous les composants des BMW R1300GS et R1300GS Adventure.