La Manis à la loupe

Dainese a commercialisé le premier protecteur dorsal en 1981. Il s’agissait d’un concept artisanal, développé en course, de façon empirique, par le légendaire pilote de GP Barry Sheene. En perfectionnant ce prototype, la firme à la tête de renard a révolutionné le domaine de la sécurité active et passive.  En 1991, Dainese peaufinait le concept et créait la Bap, la dorsale la plus imitée de l’histoire. En 2003, la Wave, la dorsale la plus répandue sur le marché et l’une des plus facilement reconnaissables voyait le jour.

La Manis pousse le concept de la Wave encore plus loin en adoptant une structure originale inspirée de la carapace d’un pangolin, un mammifère d’Afrique et d’Asie, au corps couvert de grosses écailles emboîtées, se nourrissant de termites et de fourmis. Cette carapace forme une armure impénétrable qui protège l’animal des prédateurs.

La Manis est constituée de plaques articulées qui se chevauchent, à la façon de la carapace du pangolin. Elles sont combinées à une base faite de matériaux antichocs et à un rembourrage de confort en mousse. L’articulation est assurée par des joints flexibles en silicone à haute résistance qui fonctionnent comme des ligaments et permettent à la dorsale de bouger dans tous les sens.

Sur route, la dorsale Dainese Manis se fait oublier sous votre blouson, ce qui vous incite à la porter en toute circonstance.

 À l’usage

Quand j’ai reçu la Manis, j’ai été étonné par sa légèreté. La Manis pèse 860 g, soit 80 g de moins que la Forcefield Pro L2K EVO testée plus tôt. La Dainese s’avère donc l’une des dorsales certifiées CE les plus légères du marché derrière la Dainese N-Frame (590 g), la Knox Contour (600 g), la Dainese Wave 2 (640 g) et la Tyronic Feel 3.7 (765 g), des dorsales poids plume évaluées lors de notre test comparatif des meilleures dorsales offertes sur le marché en 2012.

L’autre surprise, c’est l’extrême flexibilité de la Dainese, que ce soit d’avant en arrière, mais aussi latéralement et en torsion, jusqu’à un angle de 25 degrés. On peut littéralement la plier dans tous les sens, sans aucun risque. Une qualité que l’on apprécie fortement à l’utilisation, particulièrement sur piste où l’on déplace beaucoup sur la moto. La Manis épouse la forme de votre dos et suit les mouvements naturels de votre colonne vertébrale sans entrave ni gène. Sur route, cette flexibilité est également un avantage, aussi bien au guidon qu’à pied.

Quand on l’insère sous une combinaison de cuir, il faut en certains cas se faire aider pour la placer adéquatement. En effet, à cause de ses plaques articulées, la Manis a parfois tendance à s’accrocher dans la doublure de la combinaison, particulièrement si celle-ci est serrée. On n’a pas ce problème avec un blouson. Une fois en place, elle ne bouge pas d’un poil. Elle est maintenue en place par une large ceinture lombaire réglable et des bretelles retenues au niveau du torse par une sangle d’ajustement. La Manis se décline en quatre tailles de ceintures (de S à XL) et quatre longueurs de buste (49, 55, 59, 65). Elle est adaptée aux hommes mesurant entre 1,70 m et 1,85 m. Dans mon cas, je fais 1,77 m pour 85 kg et je porte une Manis M-59. Pour être efficace, une dorsale doit couvrir la colonne du coccyx à la base des vertèbres cervicales et être ajustée au plus près du corps.

Grâce à l’utilisation de plaques légères et perforées, la Manis offre une bonne aération que l’on apprécie particulièrement lors des journées chaudes ou des sorties sportives sur piste. À Monteblanco, le soleil plombait en après-midi et  la température dépassait 23 degrés. À aucun moment je n’ai eu à me plaindre de chaleur excessive. L’air circulait librement dans ma combinaison Dainese Trickster Pro perforée et j’avais le dos au frais et au sec.

À l’usage, la Manis se fait rapidement oublier, ce qui nous incite à la porter en tout temps, dans tous les environnements. Obligatoire sur piste, elle est vivement conseillée sur route et offre une protection largement supérieure à celle des plaques de mousse basiques qui équipent la plupart des blousons du commerce.

Conforme à la norme européenne EN1621 -2 de niveau 2, la plus sévère en vigueur actuellement, la Manis offre une protection élevée, mais je n’ai pas poussé le zèle professionnel jusqu’à chuter pour la vérifier. Grâce à ses zones nervurées, elle répartit les chocs sur une surface plus large, limitant ainsi  la force de l’impact.

La Manis épouse la forme de votre dos et suit vos mouvements sur la moto sans entrave ni gène.

Bilan

Légère, flexible et bien ventilée, la Dainese Manis est une véritable carapace. En plus d’inspirer confiance, elle est agréable à porter sur piste comme sur route et se montre efficace en toute circonstance. Elle s’adapte à la plupart des morphologies grâce à ses quatre tailles de ceinture et ses quatre longueurs. Comme la plupart des produits de Dainese, la dorsale Manis est un équipement haut de gamme qui offre une technicité et une performance sans compromis. Il s’agit d’une superbe dorsale, l’une des meilleures sur le marché. Un excellent achat!

Informations générales

NOTE GLOBALE (SUR UNE ÉCHELLE DE 5 ÉTOILES)

• 5 étoiles – Recommandé par motoplus.ca

Pour information, visitez le site de Dainese au www.dainese.com. Les produits Dainese sont disponibles chez Moto Internationale, à Montréal, Monette Sports à Laval, Hamel Honda à St-Eustache et ADM Sport à St-Hyacinthe et à Québec.

La Manis est extrêmement flexible. Elle plie d’avant en arrière sans problème, mais également en torsion latérale, sur un angle de 25 degrés.