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Vive la TIV!

(note aux lecteurs : Si vous n’habitez pas Montréal, vous risquez de ne pas aimer ce billet.)
(note aux lecteurs bis : Attention, ce billet peut contenir des traces de sarcasme!)

Depuis le 1er juillet 2011, la Ville de Montréal impose une nouvelle taxe à ses concitoyens, la TIV ou, en clair, la Taxe sur l’immatriculation des véhicules de promenade.

D’une somme de 45 $ pour une période de 12 mois, la TIV est applicable sur le territoire de l’agglomération de Montréal et est imposée aux résidants propriétaires de véhicules de promenade immatriculés.

Un véhicule de promenade est un véhicule automobile, autre qu’une motocyclette, un cyclomoteur ou un minibus, appartenant à une personne physique, utilisé principalement à des fins personnelles et aménagé pour le transport d’au plus 9 occupants à la fois lorsqu’aucun permis de la Commission des transports du Québec n’est exigé.

Cette taxe est perçue par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) au renouvellement annuel de l’immatriculation, à l’émission de nouveaux certificats d’immatriculation ou lors d’un déremisage.

La TIV m’inspire deux constats. Le premier, c’est qu’une fois encore, ce sont les victimes qui payent pour des actions dont ils ne sont pas entièrement responsables.

En effet, même si la population de Montréal a connu un regain dans les cinq dernières années (1 692 082 habitants en 2010), après 40 ans de décroissance soutenue (1 201 559 habitants en 1961 — 1 039 534 en 2001), hausse due principalement à l’immigration massive des dernières années, elle s’est montrée relativement stable durant cette période. À l’inverse, celle des banlieues (Laval, Ouest-de-l’Île, Rive-Sud, mais surtout les Laurentides) a explosé dans le même temps. Entraînant du coup un accroîssement massif du trafic urbain et périurbain, avec les conséquences que nous observons en ce moment.

Pourtant, dans leur grande sagesse, nos élus municipaux ont décidé de taxer les Montréalais — qui subissent les contrecoups de ces mutations, faut-il le rappeler —, au lieu, par exemple, d’imposer un droit de péage aux usagers venant de l’extérieur de la cité, comme le faisaient la plupart des villes au Moyen-Âge. Ces derniers ne profitent-ils pas de toutes ses infrastructures (en particulier les transports en commun qui seront les récipiendaires de la manne financière engendrée par la TIV) et de tous ses attraits, sans contribuer financièrement à son développement? Cette mesure serait nettement plus équitable et rentable, à mon avis.

L’autre constat que m’inspire la TIV, c’est que sans le savoir, ni le vouloir, les élus municipaux risquent de favoriser l’essor des deux-roues motorisés dans la métropole. En effet, les DRM étant exemptés de la TIV, de nombreux Montréalais pourraient être tentés de délaisser l’automobile au profit des DRM, l’été et des transports en commun, du partage de voitures, ou de la location, l’hiver ou lors de leurs déplacements hors de la ville. Ce que je fais par ailleurs depuis 2008.

Donc, même si je trouve la TIV injuste pour les Montréalais et mal adaptée à la réalité des problèmes qu’elle tente de corriger, je dis bravo! Toute mesure qui contribue au développement des DRM ou qui aide à ouvrir les yeux des élus et du grand public sur le rôle que les DRM pourraient jouer dans le développement urbain mérite d’être encouragée.

Si vous ne l’aviez pas encore deviné, je viens de recevoir l’avis de paiement pour l’immatriculation de l’auto de ma femme. 😉

5 réponses à “Vive la TIV!”

  1. Didier

    J’espère que les gens de la Ville de Montréal ne lisent pas mon blogue. Et s’ils le lisent, je souhaite que ça ne leur donne pas de mauvaises idées. 😉

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  2. Ugo

    Ce commentaire a été supprimé par l’auteur.

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  3. Ugo

    … euh… que rajouter? Si, il me vient un truc en tête: j’habite la couronne nord mais je traverse pas les ponts, je travaille à Laval donc je ne me sens pas visé par le billet.

    Mais en poussant le développement un peu plus loin que mon patron, Mr Constant, je proposerais aux maires des villes de banlieues de taxer les montréalais pour le tord que LEUR ville fait à MA santé. Et vlan, dans les dents patron ;o)

    Ceci dit, si ça peut aider notre belle passion commune qui est passablement attaquée par les temps qui courent, je dis « go » taxez les montréalais!

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  4. Patouristik

    Triste constat … on taxe et surtaxes les Montréalais de façon injuste. Les Montréalais qui possède un véhicule ne font pour la plupart que très peu de kilométrage. Souvent utilisé pour sortir de la ville les weekend, l’auto reste à la maison lors de sortie, préférant prendre le transport en commun ou le taxi pour aller prendre un verre et festoyer où même se rendre au travail.

    Pendant ce temps les gens de l’extérieur viennent avec leur véhicule, parfois démesuré envahir nos rues et nos routes afin de gagner un salaire qu’il dépenserons dans leur belle banlieue chez les Walmart de ce monde.

    En plus ils ont souvent le culot de nous dire que nous polluons, rien de plus faux, nous demeurons près de nos travail, fessons nos courses tout près de nos résidence.

    Beaucoup d’entre eux n’ont absolument rien compris au développement éco-responsable. Le facteur le plus polluent est les déplacements, moins de déplacement moins de pollution.

    Quand les banlieusards tuerons Montréal à coup de taxe et de sur-achalandage routier parce qu’il préfèrent écouter la radio de leur auto que leur I-Pod et que leur banlieue sera tout aussi achalandé, s’apercevront t-ils qu’il auront été la source même de ce beau gâchis ?

    Je ne pense pas, il serait utopique de croire qu’une personne qui accorde plus d’importance à son terrain gazonné qu’aux dommage permanent de ces choix de vies envers ces enfants et ces concitoyen puisse un jour réaliser que l’étalement urbain est nuisible à l’ensemble de la société.

    Bref rappeler vous que si Montréal fait faillite demain, c’est le Québec au complet qui en fera de même.

    Je préfère ne rien ajouter, si ce n’est que pour les DRM le gouvernement empêche volontairement la promotion de ce moyen de transport écologique et des plus efficace dans les grande ville comme Montréal. Ne serais-ce qu’un scooter coute plus cher à immatriculer qu’un 4×4 et que nous soyons confiné dans le trafic sans possibilité de se faufiler sans qu’un taré de banlieusard essai de nous tuer …

    Je hais le Québec pour sa politique sur les DRM, pour sa politique plus que molasse sans vision d’avenir et sans projet d’envergure, bref je suis découragé par la société avec laquelle j’essaie tant bien que mal de m’adapter.

    Vite un pays d’adoption svp ….

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  5. Mars

    Excellent commentaire Pat, tu m’enlève les mots de la bouche 😉

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