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La Loi de Milan


Chaque fois que je vais au salon EICMA de Milan, j’ai l’occasion de vérifier la pertinence de la Loi de Murphy. Et ce qui risque d’aller mal, finit toujours par aller mal. C’est inévitable. Cette année, c’est Internet qui nous a hantés. Et tous les préparatifs que nous avions faits pour être en ligne en direct n’ont servi à rien. Premièrement, la connexion haute vitesse à l’hôtel n’a jamais fonctionné correctement. Et nous avons été incapables de nous brancher à une vitesse suffisamment élevée pour transmettre nos histoires. En salle de presse, la ligne était bonne, mais c’est notre serveur qui a déclaré forfait. Impossible de me relier à lui et de télécharger nos documents. Difficile d’imaginer situation plus rageante. Auparavant — c’est-à-dire quand je travaillais en format papier —, ce genre de déconvenue était sans grande conséquence. Car nous avions des délais nettement plus longs. Je pouvais attendre d’être revenu pour finaliser mes histoires. Mais là, c’est carrément ridicule. Les journalistes qui sont restés au bureau, à Montréal ou ailleurs dans le monde, ont pu publier leurs rapports avant nous qui étions sur place. Des jours en avance, même. Mais bon. Que voulez-vous y faire? Ça fait partie des aléas de ce genre d’aventure.

Le salon est chose du passé maintenant. Et, selon les organisateurs, il a été couronné de succès, malgré l’absence de gros exposants (Honda, Yamaha, Dainese, Alpinestars…). Au total, près de 450 000 visiteurs ont franchi les tourniquets de la Fiera Milano, le nouveau centre des expositions situé à Rho, un quartier industriel du nord de la ville localisé près des autoroutes et des aéroports. L’expo, qui se déroulait sur une superficie de 55 000 mètres carrés, la plus importante de son histoire, a accueilli environ 2 000 journalistes du monde entier. Par ailleurs, le nombre des visiteurs étrangers était en hausse de 29,9 % par rapport à l’an dernier. Ce qui montre l’intérêt du public, des professionnels et des médias pour la moto. J’espère qu’il s’agit d’un signe que le gros de la crise est derrière nous. Ce qui m’a le plus étonné, sur place, c’est l’enthousiasme et la passion que la plupart des gens que j’ai rencontrés manifestaient. Ça, c’est un signe encourageant.

Personnellement, je suis un amateur inconditionnel de ces salons internationaux. Ceux de Cologne, Milan et Paris sont toujours inscrits à mon agenda. En plus de découvrir les nouveautés en exclusivité, ils permettent de prendre le pouls de l’industrie et de discuter avec des gens qu’on n’a pas souvent l’occasion de rencontrer. Et encore moins dans une ambiance décontractée. J’ai déjà hâte au salon Intermot de Cologne, en octobre prochain et à celui de Tokyo, en novembre 2011, le seul où je ne suis pas encore allé.

Une réponse à “La Loi de Milan”

  1. Ugo

    J’attends avec impatience à chaque année que les Didier Constant de ce monde reviennent des différents salons avec des nouvelles fraîches. C’est très excitant de découvrir ce que les manufacturiers ont pondu. C’est un peu le Noël des amateurs de belles courbes en avance. L’absence de certaines compagnies contribue cependant à l’effet morose qui persiste sur cette terre.

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