« Essais à long terme

Un scooter? Quelle drôle d'idée?

du 28 mai au 17 juin 2013 — 400 km
Les premiers mots sont douloureux. Ça fait un bail que je n’ai pas écrit pour motoplus. Longue histoire. Le retour derrière le clavier ne se fait pas sans mal. Je me sens un peu rouillé. Par chance, mon retour sur deux roues se fait plus facilement, grâce au gros scooter de BMW qui sera notre moto d’essai à long terme.

Le patron me faire le tour du C600. Ça n’en finit plus. Il y a vraiment beaucoup de technologie embarquée. Je serais curieux de savoir combien BMW pourrait retrancher à la facture en les enlevant. Plutôt massif, le C600 a de la gueule. Il faut aussi s’habituer au délai à l’ouverture de l’accélérateur puisque c’est un scooter et non une moto. Je trouvé ça plutôt déplaisant, mais on compense finalement assez vite en ouvrant plus grand plus rapidement. Après 5 minutes, j’étais déjà acclimaté.

Après un parcours interminable sur la voie de service passablement amochée, je me suis rendu compte qu’en raison de la dimension restreinte des roues (15 pouces), il est préférable d’éviter les trous plutôt que d’essayer de les traverser. À cette occasion, j’ai pu enfin vérifier les qualités de routière du Béhème. J’ai donné un peu de gaz (bon, beaucoup) et le scoot a bondi; un bond de 50 km/h en un clin d’œil. J’ai dû carrément couper les gaz pour ne pas trop enfreindre la loi. Et encore, je me suis gardé une p’tite gêne puisque que notre long terme est encore en rodage.

J’ai opté pour la position basse de la bulle réglable en trois positions manuellement. Je confirme l’opinion de Didier; beaucoup de vent autour du casque. Mais pas nécessairement très turbulent. Ma tête ne se ballote pas d’un bord et de l’autre. Le sifflement du vent dans mon casque est très dérangeant cependant. Sur les boulevards ce n’est pas un problème. L’inconfort commence à se manifester autour de 65 km/h. Il faudra que je l’essaye en position haute pour comparer.

L’absence quasi-totale de frein moteur n’est pas naturelle pour un motocycliste habitué à une transmission de moto. Lorsque je suis arrivé, un peu rapidement de l’autoroute et que j’ai voulu prendre le virage serré de la sortie, j’ai dû utiliser les freins pour ne pas m’envoyer dans le décor alors qu’à la même vitesse en moto le frein moteur aurait suffit à me mettre en zone de confiance.

Il est encore beaucoup trop tôt pour me prononcer sur la place du C600 dans mon cœur, mais l’été est tout jeune et nous avons beaucoup d’aventures à vivre.

— Ugo Levac, texte et photo