Ouverture de la saison de First-on-track Team Canada à Catalunya
Publié le 21 mai 2014
Du 26 au 28 mars dernier, j’ai eu le privilège de rouler au circuit de Cataluyna, en banlieue de Barcelone, en Espagne à l’occasion du premier séjour VIP de First-on-track Team Canada. Un séjour inoubliable que je vous recommande vivement.
Texte: Didier Constant — Photos: Photoclik.es, Guy Parrot, Yvan Genestier, Didier Constant et Honda
C’est la fin du mois de mars. Alors que Montréal est encore sous la neige et grelotte dans un froid sibérien, je suis au circuit de Catalunya, en t-shirt, en short et en sandales. Il fait une vingtaine de degrés en cette fin d’après-midi et un léger vent du sud souffle sur la piste. Un vent qui sent bon le sable chaud du Sahara. D’anciennes voitures de Formule 1 des années 70-80 qui participent à un événement promotionnel tournent à vive allure sur la piste dans un bruit assourdissant. En les entendant, je me souviens pourquoi j’aimais tant la F1 dans ma jeunesse. Sinon, rien ne bouge au circuit. C’est le calme plat. Sauf dans le paddock de First-on-track où l’équipe fraîchement arrivée du sud-est de la France s’active à préparer les motos et les équipements en vue de la première journée de roulage VIP de la saison. En plus d’être ma première sortie sur piste de l’année, ce roulage est pour moi l’occasion de tester la nouvelle Honda CBR1000RR-SP en avant-première nord-américaine.
Si je me retrouve là, au début du mois de mars, c’est avant tout pour roder les opérations de First-on-track Team Canada, un service que j’ai créé, en partenariat avec First-on-track, motoplus.ca et Presse Pixels International inc. à la suite d’un reportage que j’ai effectué en octobre 2013 sur la structure française First-on-track, spécialisée dans les roulages VIP sur certains des plus beaux circuits de MotoGP en Europe. J’ai tellement aimé le concept et l’accueil que j’ai reçu que j’ai conclu une entente avec l’organisation des frères Genestier pour devenir agent exclusif de First-on-track pour l’Amérique du Nord afin de faire bénéficier les amateurs d’ici de cette formule inédite
Mon partenaire du jour et moi avons quitté Montréal la veille pour Paris où nous avons pris une correspondance pour Barcelone. Un vol d’une douzaine d’heures, escale comprise, qui s’est déroulée sans anicroche. Arrivés à l’Aéroport international de Barcelone-El Prat, nous avons ramassé notre voiture de location, une Seat Leon diésel toute neuve. Une demie-heure plus tard, nous étions au circuit de Montmelo à écouter le chant des F1 et à blaguer avec tous les membres de l’équipe. Bien que je sois fatigué — je n’ai pas dormi depuis 36 heures —, je n’ai aucune envie d’aller à l’hôtel tout de suite. C’est les temps des retrouvailles. Et j’ai l’envie d’en profiter. Je dormirai plus tard, c’est tout… c’est du moins ce que je me disais à ce moment-là…
Le lendemain à 7h30 tapantes, je suis à la piste, pas tout à fait frais (je n’ai réussi à dormir que trois heures) et presque dispos. La fraîcheur matinale me tient éveillé, tout comme le bruit des moteurs des motos qui vrombissent dans les stands en attendant le moment de s’élancer en piste. Je profite de ce moment de calme avant la tempête pour préparer mon équipement, coller mon numéro de course sur la moto ainsi que quelques autocollants personnels et pour compléter mon inscription. Après avoir avalé une banane, une barre tendre et m’être hydraté correctement, j’enfile ma nouvelle combinaison de cuir Texport faite sur mesure, selon un design original que j’ai soumis à la compagnie italienne lors du Salon de Paris, en décembre dernier. Elle sent le neuf et est relativement serrée, ce qui augure bien. Après quelques assouplissements, je me sens déjà plus à l’aise dans mon habit de lumière. À la fin de ces trois jours de piste, elle me faisait parfaitement, comme si elle avait été moulée sur moi.
La première sortie en piste se déroule comme dans un rêve. J’ai le sentiment qu’il ne s’est écoulé qu’une journée depuis ma dernière visite à Catalunya. Je retrouve immédiatement mes marques sur la Honda CBR1000RR-SP, mais aussi sur le circuit catalan que j’adore. L’air frais qui passe à travers les trous d’aération de ma combinaison me garde totalement conscient d’où je suis et de ce que je fais. Oubliés le décalage horaire et la fatigue pour faire place à un plaisir immense, en version HD. Tous mes sens sont en alerte au point où je ne sens même pas le poids des ans ni les séquelles d’un hiver d’inactivité. Je tourne à moins d’une seconde de mon meilleur temps, sans avoir l’impression de forcer.
Rouler sur des pistes du calibre de Cataluyna est un plaisir incomparable. Le magnifique tracé de 4,727 km, avec ses 13 virages et ses deux longues lignes droites, est à la fois très rapide et technique. On y atteint des vitesses de passage en courbe impressionnantes et des angles d’inclinaison à vous donner le vertige. De plus, les installations, l’environnement et le mythe qui l’entoure contribuent au plaisir qu’on ressent. Rien à voir avec les autodromes auxquels nous sommes habitués au Canada. Même Calabogie ou Mont-Tremblant, pourtant deux des meilleures pistes au pays, ne peuvent rivaliser avec les circuits européens de Grand Prix. Il faut l’avoir vécu pour le réaliser pleinement.
Pouvoir s’amuser sur des pistes de calibre international, homologuées pour les MotoGP et le SBK, c’est la base de l’expérience que First-on-track Team Canada propose à ses futurs clients. Appuyée par des prestations et un service à la clientèle de première classe. La formule est certes coûteuse — il faut compter environ 8 750$ tout compris, avec le transport aérien, pour un camp VIP de 3 jours —, mais la quantité et la qualité des services fournis justifient largement ce coût. Quand on sait que la location de la piste pour les trois jours revient à 100 000€ (soit plus de 150 000$) et que les motos fournies (Honda CBR1000RR et CBR600RR) sont neuves et préparées pour la piste par un des meilleurs préparateurs du Championnat de France de vitesse, on comprend bien qu’il ne s’agit pas d’un track day classique. Les clients sont encadrés par Sébastien Charpentier ou Jean-Michel Bayle, deux instructeurs de luxe, champions du Monde de surcroît, dont l’enseignement est à la hauteur de leur palmarès. De plus, les stagiaires sont pris en charge par l’organisation dès leur arrivée au circuit et reçoivent un traitement 5 étoiles: box privé, boissons et encas à volonté, sèche-casque, mécaniciens à disposition, carburant, couvertures chauffantes, assurance piste, transpondeur, images de la vidéo embarquée ainsi qu’un reportage photo complet et tous les repas (petits-déjeuners, déjeuners, diners). Grâce à la collaboration de Dunlop, ils bénéficient également de pneus D212 GP Racer et du service de pose et d’équilibrage. Ceux qui le désirent peuvent même louer leurs équipements (casques, combinaison, bottes, gants), si nécessaire.
Mais le plus important, c’est le temps que l’on passe en piste. Et l’intensité de l’expérience vécue. En trois jours, j’ai accumulé une vingtaine de séances de 20 minutes de piste, soit près de 1 000 km de roulage. Et j’ai pu profiter d’un suivi personnalisé qui m’a permis de corriger quelques petits défauts et d’améliorer mes chronos. En plus d’avoir vécu une expérience inoubliable. Il m’arrive fréquemment d’en rêver la nuit.
Le deuxième camp de la saison 2014 de First-on-track Team Canada se déroulera du 25 au 29 juin prochains. Il s’agit d’un camp de 4 jours, le seul de la saison, deux au circuit de Brno, en République tchèque et deux à la piste de Pannonia Ring, en Hongrie. Dans un décor enchanteur et dépaysant. Je vous invite à vous joindre à moi pour ce séjour de rêve. Mais ne tardez pas… il ne reste plus que deux places.
Pour plus d’information sur ces camps VIP, visitez le site Internet de First-on-track Team Canada. Ou écrivez à firstontrackcanada@icloud.com.
Calendrier des prochains séjours
- 25-29 juin: Double VIP Brno (République tchèque) / Pannonia Ring (Hongrie)**
- 15-17 août: Mugello (Italie)
- 8-10 septembre: Catalunya (Espagne)
- 10-12 octobre: Portimao (Portugal)