Texte : Pierre Geffrin — Photos © Pierre Geffrin et Alpine

J’aime le silence, le calme.

Et j’aime la moto, rouler vite et longtemps.

…

Alors, je fais comment?

Pour le silence et le calme, j’ai la chance d’habiter une maison tranquille au bord d’une rivière, et en dehors de la saison des amours chez les grenouilles et les envols de cygnes, c’est un rêve.

Côté moto, accélérer, freiner, danser d’un appui à l’autre sur une route en lacets, voilà un bonheur insurpassable!

Pourtant, quand on est motard et objectif, il y a quelques trucs agaçants, en tout cas pour moi, comparés à d’autres modes de transport. En premier, le temps de s’équiper : pantalon, bottes, blouson, tour de cou, casque, gants, c’est lourd.. Et d’enlever et de ranger tout ça arrivé à destination. En second, le bruit. Et en trois, le mal au c…

Pour le un et le trois, je n’ai pas trouvé d’autres modes de gestion que la résignation. Je fais avec. (Et vous?)

Concernant le point 2, le bruit, c’est un vrai problème. Voyons les solutions. Les flux d’air autour d’un casque de moto, en fonction de la vitesse, engendrent des bruits aérodynamiques importants. Le niveau sonore peut dépasser les 99 dB à 170 km/h! Quand on sait que le niveau sonore néfaste pour l’audition commence à 80 dB, que le risque de lésions auditives apparaît à partir de 90 dB et que l’OMS recommande de limiter les expositions supérieures à 70 dB, on commence à réfléchir à la question… Surtout à mon âge, où je commence à ressentir la baisse de sensibilité de mes esgourdes.

Pour être précis, deux questions différentes se posent : le confort d’un côté, et le risque d’atteinte auditive de l’autre. Évidemment, ces deux questions sont liées.

N’ayant pas les compétences scientifiques nécessaires pour l’aspect épidémiologique, je me cantonnerai au périmètre du confort, notamment sur les longs trajets. Depuis longtemps, je suis convaincu, parce que j’ai pu le constater par moi-même, qu’avec des bouchons d’oreille, je me sens plus reposé à mon arrivée, bien plus que sans, et de manière très nette.

Le bruit dans le casque — et donc dans les oreilles — est impacté par plusieurs facteurs : le casque lui-même, selon son type et sa fabrication, la présence d’un tour de cou ou écharpe qui bloque les remontées d’air, la présence d’un pare-brise sur la moto et son efficacité, et les bruits en provenance de la moto elle-même. (Sur ce dernier point, permettez-moi d’exprimer mon incompréhension totale quand je vois — et j’entends — des motards qui ont affublé leur machine d’échappements particulièrement bruyants pour de longs trajets. Masochisme, ou simple bêtise?)

Convaincu du confort accru quand le bruit ambiant baisse, mais m’étant contenté jusqu’à présent de bouchons standard, j’ai voulu cette fois tester un produit spécifique, revendiquant des performances dédiées aux motards.

Après quelques lectures en ligne, mon choix s’est porté sur les Alpine MotoSafe Race, 14,95 € la paire, soit une multiplication par 30 du prix par rapport à mes habitudes. L’atténuation annoncée est de -16 à -30 dB selon les fréquences, -20 dB en moyenne.

Autant le dire tout de suite, après essai, je suis parfaitement satisfait de ce choix.

Alpine est une compagnie spécialisée qui propose une gamme adaptée à différents usages : musique, sommeil, enfants, bricolage, sports d’eau… Elle livre ses produits accompagnés d’une notice d’utilisation, d’une pochette de rangement avec un anneau pour porte-clés, et d’un petit manchon d’insertion, accessoire bien pratique pour installer correctement les bouchons.

À l’usage

Les bouchons MotoSafe Race d’Alpine

• La pochette accrochée à la clé de la moto est un excellent «pense-bête» pour ne pas oublier de mettre les bouchons.
• La mise en place est facile, plus qu’avec des bouchons en mousse. Le manchon d’insertion fourni est pratique. Il faut juste quelques essais pour comprendre à quelle profondeur d’enfoncement on combine le meilleur ratio entre l’atténuation du bruit et le confort.
• L’atténuation des bruits d’air est remarquable. À tel point que je me surprends à rouler plus vite quand j’ai les bouchons que quand je ne les ai pas!
• J’aime souvent écouter de la musique ou des podcasts quand je roule, grâce à mon Sena 5S. Les bouchons Alpine MotoSafe Race me permettent d’utiliser un volume d’écoute moins élevé, preuve qu’ils ont vraiment un filtrage sélectif et efficace.
• De même, les conversations téléphoniques ou interphones sont plus confortables, même en roulant à bonne vitesse.
• Le confort dans la durée, au niveau du conduit auditif, est bien meilleur pour moi qu’avec les bouchons en mousse. Il faut juste bien ajuster l’enfoncement au départ, ce qui s’apprend vite avec quelques essais.
• Le retrait est aisé avec la petite tige souple facile à saisir.
• Un petit nettoyage à l’eau et au savon, au besoin, et ils sont prêts pour la prochaine utilisation.

La version MotoSafe Race Édition MotoGP ravira les amateurs de Grands Prix. Elle se distingue par ses bouchons d’oreille noirs.

Vous noterez que cet essai — probant — n’est pas comparatif, hormis la référence aux bouchons mousse standard. Il existe plusieurs autres dispositifs visant à améliorer le confort auditif des motards. Si vous les avez testés, faites-nous part de votre expérience!

Au Canada, on trouve les bouchons d’oreille Alpine sur Amazon.ca, mais aussi chez certains concessionnaires ou boutiques en ligne, dont FortNine. Ils se détaillent 29,99 $ pour les versions MotoSafe Race et MotoSafe Tour, 39,99 $ pour la version MotoSafe Pro et 35,95 $ pour la version MotoSafe Race Édition MotoGP.