La XR se bonifie avec le temps…
Publié le 15 juin 2020
Afin de compléter le rodage de la BMW S1000XR le plus rapidement possible, j’ai fait deux balades — une dans Lanaudière, l’autre dans la région de Québec — qui m’ont permis de cerner les principales différences avec la version précédente que j’avais eu à l’été 2016.
Pour notre escapade nordique, je partais explorer la région de Lanaudière en compagnie de mon ami Dave Beaudoin qui découvrait la KTM 790 Adventure R.
La matinée était consacrée aux photos. Partis de l’est de Montréal, par la 40, nous rejoignîmes Le grenier oublié, un magasin d’antiquités établi dans un ancien moulin à eau de l’Épiphanie. C’est un de mes rendez-vous annuel depuis plus de 10 ans. Après une séance photo, Dave et moi rejoignons Rawdon où nous avalons un hot-dog et des frites à La Belle Province. Rien de très sophistiqué, mais en ces temps de confinement, il faut savoir faire contre mauvaise fortune bon cœur.
De là, nous avons poursuivi notre route jusqu’à Notre-Dame-de-la-Merci, en passant par Saint-Côme via la 341. Nous pensions continuer vers Saint-Donat et Sainte-Agathe, mais l’orage nous a forcé a rebrousser chemin vers Montréal. À contrecœur…
La semaine suivante, lors de notre sortie dans la région de Québec, j’étais accompagné de mon ami Richard Turenne qui essayait à son tour la KTM Adventure 790 R. Pas de jaloux ! Nous avions rendez-vous avec Daniel Mallard, un ami motocycliste doublé d’un excellent photographe de presse qui a travaillé pendant des années au Journal de Québec. La semaine précédente, Daniel avait repéré une route sympa pas très loin de chez lui pour faire des photos d’action. Nous nous sommes donc donné rendez-vous à Laurier-Station, en bordure de la 20, pour nous y rendre.
Pour l’occasion, j’avais équipé ma S1000XR d’un support de téléphone KTM/SP Connect, d’un sac de selle Givi ST607B dans lequel j’avais rangé mon habit de pluie — on se sait jamais, la météo est si peu fiable —, ainsi que de mon inséparable sac de réservoir Givi 3D603 qui me suit partout depuis 2011 et dans lequel je range les objets auxquels je dois accéder rapidement et facilement : bloc-notes, stylo, portefeuille, appareil photo, bouchons d’oreille et menue monnaie. Sans oublier une plaque de béquille, un chiffon humide et un autre en microfibre pour essuyer ma visière. Pour l’ occasion, j’étrennais mon nouvel ensemble BMW XRide. Une vraie merveille !
À l’aller, nous avons emprunté l’autoroute 20 par souci de rapidité et d’efficacité. Nous avons rejoint Daniel et Jacques Boissinot, un autre ami motocycliste photographe de presse. Puis nous avons suivi les petites routes, dont la 116 où se trouvait l’endroit repéré par Daniel. La séance de photo s’est déroulée sans anicroche — bien que les employés de la voirie aient choisi le moment précis où nous faisions nos photos d’action pour tailler l’herbe des bas-côtés — et nous avons ensuite poursuivi notre chemin jusqu’à Bécancour. Là, nous nous sommes arrêtés au restaurant Ô quai des Brasseurs qui venait de rouvrir ses portes, pour un déjeuner entre amis, sur la terrasse, en face du quai.
C’était la première journée d’ouverture des restaurants, en province. Le premier signe tangible du déconfinement. L’ambiance était surréaliste. Entre les serveuses masquées dont on ne pouvait deviner les expressions faciales et les cuistots qui portaient des visières les faisant ressembler à des chercheurs dans un centre nucléaire, on se serait cru dans une mauvaise série post-apocalyptique. Du genre de celles produites à peu de frais pour Netflix. Néanmoins, cet instant de partage et de camaraderie faisait du bien au moral. Et nous l’avons apprécié sans arrière pensée.
À l’occasion de ces deux balades, j’ai accumulé 760 km au guidon de la XR pour un total de 980 km. Juste ce qu’il fallait pour amener la moto chez Moto Gabriel pour sa première inspection.
Sur les routes variées que nous avons empruntées — autoroutes, routes secondaires rapides, routes de campagne sinueuses — j’ai pu apprécier la position de conduite bonifiée de la S1000XR, avec son guidon plus étroit, son équipement superlatif, son moteur issu de la nouvelle S1000RR 2020 qui développe 165 chevaux et son châssis allégé, parfaitement équilibré. L’électronique de la BMW a fait un énorme bond en avant en seulement 4 ans, tout comme les suspensions pilotées électroniquement.
Les vibrations du moteur sont mieux contrôlées qu’auparavant. En revanche, la selle fine et creusée bloque le pilote dans une position unique. Difficile de déhancher et de bouger sur cette selle qui vous tanne le postérieur après 250 km. Même constat pour la portion réservée au passager.
Puisqu’on en est au chapitre des récriminations, notons la béquille trop courte qui place la moto dans un angle périlleux, surtout sur une chaussée inégale. Il faut constamment penser à l’angle de la pente quand vient le temps de se garer. Au risque de devoir demander de l’aide pour relever la XR.
Sinon, le bilan est extrêmement positif. La S1000XR est l’une des meilleures routières pour voyager rapidement, de façon sportive. En solo ou en couple. J’ai hâte de voir comment elle va se comporter après la première inspection, une fois débridée. Et en possession de tous ses moyens !
STATISTIQUES
- Kilométrage total : 980 km
- Distance parcourue depuis notre dernière sortie : 760 km
- Consommation moyenne : 6,0 L/100 km
- Autonomie : environ 333 km
- Pneus : Bridgestone Battlax T31