Dépucelage mécanique
17 juillet 2013 — 107 km
Aujourd’hui j’ai fait l’essai d’un scooter pour la première fois de ma vie. Et, comme c’est souvent le cas lors d’un dépucelage, le plaisir n’est pas toujours au rendez-vous. Je ressors donc de cette expérience un peu perplexe, presque déçu. Mais j’ai hâte de recommencer, en espérant que cette fois, le résultat sera plus satisfaisant.
Étant grand (1,88 m) j’ai eu du mal à trouver une position un tant soit peu confortable. Piloter une moto, pardon un scooter, avec les mains pratiquement sur les genoux n’est pas la position idéale pour moi. Et avoir les pieds placés devant les hanches n’aide pas à supporter mon poids et mon dos me le fait savoir immédiatement. Je découvre que je dois me tenir le dos bien droit si je veux que les imperfections de la chaussée soient absorbées par toute ma colonne vertébrale et non seulement le bas du dos.
D’ailleurs c’est probablement la combinaison des roues de petites dimensions et d’une suspension un peu ferme qui fait qu’on se fait brasser un peu la cage quand la qualité de la chaussée est mauvaise. Cette caractéristique m’a un peu surpris : une suspension si ferme sur un scooter? Est-ce le prix à payer pour l’appellation «sport»?
Comme aujourd’hui il fait plus chaud au Québec que sur Mercure, j’ai préféré rouler avec le pare-brise en position basse pour avoir le plus d’air possible. La position médiane ne m’apporte que de la turbulence et la plus haute m’enveloppe dans une bulle d’air chaud… Non merci! Peut-être cet automne!
En revanche, la performance du moteur est très impressionnante. Les accélérations sont franches et accompagnées d’une sonorité qui bonifie l’expérience. Pour certains, celle-ci pourrait devenir envahissante à la longue. Le freinage, avec l’ABS, est franchement très efficace. Surtout le frein arrière actionné par le levier à la poignée gauche. D’ailleurs j’ai testé involontairement le système ABS une couple de fois en pensant tirer l’embrayage pour rétrograder… Oups! Surprise!
La tenue de route est excellente. Solide dans les courbes, le C600 peut maintenir un rythme rapide sans problème. Avis aux motocyclistes : ne soyez pas surpris si vous ne pouvez larguer cet intrus qui vous suit depuis un bon moment!
Donc, lors de ma «deuxième fois», j’espère que je pourrai trouver mes repères et apprécier plus positivement mon expérience au guidon de ce scooter.
Par Richard Turenne — Photo : Didier Constant