17 août – 429 km

Ayant l’extrême privilège de veiller sur la VFR1200 durant les vacances du boss, je me suis promis de lui faire avaler du bitume afin qu’elle me dévoile ses secrets. À cette fin, j’ai invité de fidèles compagnons de route, Dave et Richard (collaborateurs de motoplus.ca) à une virée d’une fin de semaine. Nous avons décidé de partir le vendredi 17 août en fin d’après-midi, car nous n’avons pas tous la chance d’être retraités, comme le doyen du groupe.

Direction Chambord, au lac Saint-Jean, où j’avais pris soin de réserver un condo à Chalets et Spa lac Saint-Jean un très beau site, parfait pour se détendre après une journée de route. C’est donc par l’autoroute 40 Est que nous nous sommes extirpé des entrailles de la ville. Le trafic était dense jusqu’à la hauteur de Joliette, mais, par la suite nous n’avons plus été gênés jusqu’à destination.

Puisque j’ai la VFR pour plusieurs jours, je me suis dit qu’essayer ces trois modes de transmission, dans tous les environnements, était un devoir. J’ai donc utilisé le mode D (drive) toute la journée, ce mode étant le plus doux et favorisant l’économie d’essence. À 65 km/h, le rapport engagé est le sixième. Sur autoroute, tout comme sur la 155 que nous avons parcourue à une vitesse pour le moins rapide, la VFR s’avère très confortable au niveau de la selle et des suspensions. Par contre, les poignets souffrent de la position sportive, même si celle-ci n’est pas exagérée. À ce sujet, j’aurais probablement préféré la bulle d’origine à la bulle haute qui équipe notre VFR afin d’avoir plus de pression d’air au niveau du torse, afin de réduire le poids sur mes poignets.

La VFR est dotée d’un tableau de bord électronique qui affiche la consommation d’essence en temps réel, sur le format nombre de kilomètres pouvant être parcourus par litre d’essence. Sur autoroute, à une vitesse stabilisée à 110 km/h, on obtient une consommation de 20 km/litre (5L/100 km) pour une autonomie théorique de 380 km. La réalité est toutefois différente selon votre conduite et le mode choisi. Néanmoins, à La Tuque, 279 km plus tard, l’indicateur n’indiquait pas encore la réserve et la consommation s’établissait à 5,5L/100 km . Pas mal!

Après La Tuque, la route 155 devient plus sinueuse. La VFR est stable dans les courbes et imperturbable. Lors des dépassements, toujours en mode (D) il y a une hésitation à l’ouverture des gaz à fond. Ce petit désagrément est facilement évitable puisqu’il est toujours possible de passer les rapports avec les leviers (+) & (-) même en mode automatique (D) ou (S). Quand vous avez l’intention de dépasser, descendez une, deux, voire trois rapports dans certains cas, tournez la poignée à fond. La puissance arrive alors immédiatement, le passage des rapports s’effectue à un régime élevé et les dépassements se font en un éclair. Accrochez-vous bien cependant, car 173 chevaux, ça tire les bras. Nous sommes arrivés à Chambord après 429 km parcourus à bonne vitesse. Dans mon cas, j’étais encore frais et dispos.

Bilan de la journée: consommation mesurée de 5,7L/100 km,. J’ai apprécié le mode (D) et je l’ai trouvé efficace, à condition d’intervenir sur celui-ci lors des dépassements. Mes compagnons de voyage, qui roulent tous deux en BMW R1200GS, sont arrivés tout comme moi, frais et dispos, avec le sourire aux lèvres, surtout que nous avons évité la pluie et rencontré seulement quelques portions de bitumes trempés.

Je m’amuse déjà au guidon de la Honda…

Patrick Laurin / Photo: ©Dave Beaudoin 2012