La VFR au boulot…
27 août – environ 200 km
Après plus d’une semaine à utiliser la VFR pour aller au boulot, ce qui dans mon cas représente un circuit d’une trentaine de kilomètres par jour, dans les rues de la ville de Montréal, je dois reconnaître que je suis impressionné par son comportement urbain.
Tout d’abord, j’ai essayé les trois modes de transmission, à tour de rôle, pour réaliser rapidement que, dans c’est environnement, le mode séquentiel (manuel) n’est guère utilisable. Les modes automatiques ont ma préférence, car c’est là qu’ils prennent tout leur sens.
Le mode (S) est mon favori. Il permet des montées en régime franches et offre la puissance nécessaire pour doubler ou esquiver une situation potentiellement dangereuse. Au feu vert, les démarrages prennent des allures de départ de course. La puissance ainsi que couple répondent présent dès que vous tordez la poignée. Le moteur monte rapidement haut en régime et vous avez l’impression de rouler vite… Oups! Dans les faits vous roulez très vite. Trop? En ville, il faut donc contrôler ses ardeurs au risque d’avoir des démêlées avec la force constabulaire…
Je croyais à tort qu’en mode (D) ça serait plus facile, mais il n’en est rien. Ce mode est tellement doux qu’aucune sensation de vitesse ne vient freiner vos élans. Il m’a été beaucoup plus facile de maintenir une vitesse raisonnable avec le mode (S) — en plus, c’est mon préféré —, qu’avec le (D). En ville, j’ai enregistré une consommation moyenne de 10L/100km .
Pour ce qui est de la moto à proprement parler, avec son poids et son gabarit, elle n’est pas des plus agiles, mais elle n’est pas une enclume pour autant. En plus, j’ai conservé les valises rigides durant tout l’essai, ce qui ne facilite pas la remontée des files. Les guidons bracelets placés bas (même si le Boss les a relevés) taxent rapidement vos poignets en ville. En revanche, l’absence de levier d’embrayage facilite la conduite, ce qui fait que la VFR est moins exigeante qu’une moto standard de même gabarit. Soulignons également l’entrainement par arbre, sans entretien, très pratique en voyage, ainsi que la qualité de finition. Ajoutez une selle confortable et vous obtenez une très bonne Sport-GT.
En ville, je verrais bien une moto de type roadster ou double usage de moyenne cylindrée avec cette transmission DCT. Ça serait joindre l’utile à l’agréable, comme on dit. En Europe, Honda propose déjà une routière double usage, la CrossTourer, basée sur la même mécanique et dotée de la même transmission. Le Boss a eu la chance de l’essayer lors d’un lancement, en Espagne, mais moi je ne l’ai vue qu’en photo malheureusement. Pour l’instant, elle n’est pas offerte au Canada, ce qui selon moi est vraiment dommage. Je crois qu’une telle machine aurait sa place ici.
Patrick Laurin, texte et photo