Sueurs froides
07 août – 135 km
Ça doit bien faire 9 ou 10 jours d’affilée qu’il pleut. Et Environnement Canada annonce de la pluie jusqu’au retour de la Varadero chez «l’boss ». Pourtant, je veux la rouler, moi. Alors, il ne me reste qu’une seule solution. Sortir mon habit de pluie des boules à mites. C’est incroyable comme le moteur est doux et le couple omniprésent. J’ai roulé quelques kilomètres à des vitesses d’autoroute avant de m’apercevoir que je n’avais pas enclenché la sixième. Je ne m’en rendais pourtant pas compte.
J’ai beaucoup sué aujourd’hui. D’abord, j’ai eu droit à la procession des «papys aveugles lents du Québec» pendant le premier tiers du trajet. Puis, bien évidemment la pluie s’est mise à tomber en si fines gouttelettes sur ma visière que je n’arrivais pas à regarder à travers les tâches d’eau! La route menant à St-Sauveur, en passant par St-Colomban, est ponctuée de nombreuses collines qui, du haut de ma moto en échasses, me sont apparues encore plus excitantes. Belle balade!
Devant le nombre de chantiers de construction qui ont poussés sur la 364 ces derniers temps, j’ai décidé de joindre Morin-Heigts et St-Calixte en coupant par un chemin en plutôt mauvais état. Après tout, j’ai une aventurière! Une chance, car la route (dont j’ignore le nom) était si défoncée que je me compte chanceux d’avoir pu me rendre à destination sans chuter. Normalement, les suspensions de la Honda gomment très bien les imperfections de la chaussée, mais là, c’était comme rouler sur une piste de motocross. Les freins m’ont semblé bien ordinaires. Comme s’ils manquaient de mordant. J’ai finalement abouti sur le rang X de St-Calixte; ça c’est loin. L’autonomie permise par le gros réservoir (plus de 400 km) est tout à fait satisfaisante. Moi qui me plaint toujours du manque d’autonomie de la plupart des motos modernes, me voila enfin contenté… Il ne me reste plus qu’à faire une vraie «ride» pour en profiter!
Ugo Levac