La sportive «furtive»
11 juillet – 120 km
La CBF, comme la Varadero, n’annonce pas ce dont elle est capable. Au premier coup d’oeil rien de bien distinctif; tout est gris : carrosserie, moteur, roues. Le demi-carénage dévoile non pas des bracelets, mais un guidon tubulaire chromé qui donne à cette moto en quête d’identité une position de conduite de roadster. Un vrai «sleeper» que cette Honda! Il suffit d’ouvrir les gaz pour se rendre compte de son potentiel. Tout fonctionne à merveille sur cette moto : des accélérations linéaires, mais puissantes, des reprises franches sur n’importe quel rapport et un freinage exceptionnel.
La CBF est étonnamment performante malgré son allure trop sage et surprendra sûrement plus d’un Rossi en herbe à bord de sa RRR. La position de conduite est très confortable et la facilité de prise en main est surprenante, grâce en partie à sa puissance utilisable sur toute la bande.
La grande force de cette moto est peut-être justement qu’elle passe inaperçue, la moto «furtive» (en référence à l’avion américain stealth) par excellence pour ceux qui sont à l’aise avec leur image. Malheureusement pour moi, la moto n’est pas un grille-pain ou un système de chauffage dont on juge l’utilité par l’efficacité. La moto c’est une histoire de passion avant d’en être une de raison.
Faisant abstraction du look de ces deux Honda (critère très personnel, j’en conviens) pour ne parler que du plaisir de les piloter, j’avouerai que la CBF s’avère une moto plus agréable à conduire en solo, alors que la Varadero est d’une polyvalence surprenante, ce qui en fait une routière sportive sans pareille pour rouler en duo. Avec elle, «la madame elle est contente!».
Claude Privée