motoplus.ca fête son 9e anniversaire
Publié le 24 mars 2017
Créé en mars 2008, motoplus.ca entame sa dixième année de publication. Un exploit — car réussir à faire vivre une revue de moto en ligne, spécialement au Québec, en est un — qui vous revient en grande partie. Et je dis ça sans démagogie. Sans flagornerie.
Photos Olivier Wagner, Pascal Bléjean, Patrick Laurin, Renaud Henry, Diana Rauch, Didier Constant
Un magazine c’est un microcosme au cœur duquel on retrouve une équipe éditoriale qui forge son identité, mais surtout des lecteurs qui lui donnent son âme. Sa force. Sans eux, sans vous, une revue ne peut exister.
Tout magazine ressemble immanquablement à son créateur, à son rédacteur en chef. Qui lui insuffle son caractère en le modelant à son image. Ainsi, motoplus.ca, c’est moi. Entièrement moi. Avec mes goûts, mes préférences et mes choix. Un magazine qui parle d’évasion, de voyages, de sport — surtout de vitesse et d’endurance, deux disciplines que j’adore depuis ma plus tendre enfance —, de motos classiques, de petites cylindrées, d’équipement, d’essais routiers, d’écoles de pilotage et de mille autres sujets qui me tiennent à cœur. Dont certains ne sont pas forcément liés à la moto. Comme mon amour de la langue française, de la philosophie, de la musique, du cinéma ou de la photographie.
Mais un magazine c’est aussi — en creux — tous les sujets qu’on élude et qu’on laisse aux autres. Parce qu’on les trouve sans intérêt et qu’on ne parle bien que de ce qu’on connait, de ce qu’on aime. C’est pour cela que je ne parle pas de tout-terrain, de véhicules à trois ou quatre roues, de motos customs, de rassemblements de « bikers ». Tout ça, ce n’est pas mon univers. Et il y a plein d’autres magazines qui en parlent mieux que je ne saurais le faire.
Pour la même raison, je ne publie pas de communiqués de presse des constructeurs ou des équipementiers (rapports financiers, nominations, promotions). Je ne suis pas le porte-parole des firmes, mais un pourvoyeur de passion. De rêve. À chacun son métier.
Il est ironique de constater que les compagnies qui minimisent la pertinence de notre lectorat quand vient le temps de nous encourager ou de nous inviter à un lancement de presse exclusif, sont les premières à nous passer la pommade quand il est question de faire parler d’eux ou de leurs produits… gratuitement ! Le problème ne serait donc pas notre lectorat, mais leur répugnance à mettre la main au portefeuille. Heureusement, on parvient à exister sans eux, malgré eux.
Selon la célèbre maxime de Sacha Guitry, « plaire à tout le monde, c’est plaire à n’importe qui » et ce serait vous insulter que chercher l’approbation de tous. J’ai compris il y a déjà longtemps, qu’on touche le cœur des gens lorsqu’on arrête de vouloir séduire à tout prix. En étant soi-même. En étant sincère.
Pour contenter les lecteurs, je ne connais que deux manières : divertir et captiver. Et c’est ce que je m’efforce de faire en vous plaçant au centre de mes préoccupations, en vous faisant vivre mes aventures en direct, en vous considérant comme des partenaires, des complices. « Les plus belles découvertes cesseraient de me plaire si je devais les garder pour moi », dit Sénèque.
Au cours des neuf dernières années, vous m’avez témoigné un soutien indéfectible que je prends comme un encouragement à poursuivre dans la même voie. Ce qui ne m’empêche pas d’être à l’écoute de vos suggestions. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires, par courriel, par texto ou en personne. Ça me fera plaisir de les recevoir.
Et préparez-vous à une grosse fête en 2018 ! Ça sera mémorable !