Steve Jobs est mort!
À moins de vivre en ermite dans une grotte au fin fond de l’Himalaya, de ne pas lire les journaux, de ne pas écouter la radio, de ne pas regarder la télé et de ne pas surfer sur le Net, vous savez déjà que Steve Jobs, le cofondateur d’Apple avec Steve Wozniack, est mort hier, mercredi 5 octobre, d’un cancer du pancréas, à l’âge de 56 ans.
Depuis, les témoignages de sympathie affluent du monde entier. Barack Obama a salué « l’un des plus grands inventeurs américains, assez courageux pour penser différemment, assez audacieux pour croire qu’il pouvait changer le monde, et assez talentueux pour le faire… Il a transformé nos vies, redéfini des secteurs économiques tout entiers, et est parvenu à l’un des aboutissements les plus rares dans l’histoire humaine : il a changé la façon dont chacun d’entre nous voit le monde ».
D’autres, comme le maire de New York, Michael Bloomberg, l’ont comparé à Edison (fort à propos) et à Einstein (ce qui est déjà plus discutable à mon avis). Même Sarkozy y est allé de son laïus et a rendu hommage à la capacité de Steve Jobs de « révolutionner des secteurs économiques entiers par le pouvoir de l’imagination et de la technologie… »
« Soyez affamés, soyez fous! » avait lancé Steve Jobs en 2005 à des étudiants de l’université de Stanford venus assister à une de ses conférences. Une phrase désormais célèbre qui décrit bien le personnage. Quoi qu’il en soit, il est indéniable que Steve Jobs fut une des personnalités les plus influentes des 30 dernières années.
Et un compagnon de route formidable pour nous autres journalistes. En effet, le monde de l’édition a été l’un des premiers à adopter les ordinateurs Mac, spécialement pour la PAO (production assistée par ordinateur). Dans les salles de rédaction du monde entier, journalistes, photographes, rédacteurs, infographistes et maquettistes travaillent sur un ordinateur Apple. Et remercient Jobs tous les jours d’avoir fait fonctionner sa matière grise à bon escient.
En plus, Jobs était un motocycliste, comme on peut le voir sur cette photo datant de 1982 où il chevauche sa BMW, sans casque ni équipement protecteur… Autres temps, autres mœurs!
Personnellement, c’est cette image que je garderais de l’homme. Pour le reste, l’histoire nous dira si c’était un génie, comme le prétendent certains, un inventeur de talent doublé d’un entrepreneur visionnaire capable de renifler les tendances, comme semblent le penser la majorité des spécialistes ou simplement un capitaliste cynique comme ses détracteurs se plaisent à le décrire.