Après l’annonce de l’annulation pure et simple des Grands Prix d’Allemagne, des Pays-Bas et de Finlande, en début de semaine, il semble peu probable que la saison débute avant la fin juillet. À un endroit et une date encore à déterminer.

« Notre programme initial prévoit de débuter en Europe, d’y courir jusqu’à novembre et de voir comment ça évolue, reconnaît Ezpeleta. Il faut aussi déterminer s’il est possible de rouler après quoi hors Europe. Dans le pire des cas, si nous ne pouvons voyager hors Europe, nous ferons en sorte de conserver au moins 10 ou 12 courses durant ces quatre mois. »

Les autorités de plusieurs pays ayant interdit tout rassemblement de masse et toute compétition sportive jusqu’à la fin de l’été, la marge de manœuvre de Dorna Sports est réduite. Elle envisage même de disputer des Grands Prix en huis clos, sans spectateurs, de présenter plusieurs épreuves sur un même circuit, dans une même semaine, ou encore de déplacer le grand cirque par la route, comme à l’époque glorieuse du Continental Circus, si le trafic aérien est encore affecté par les restrictions. Aucune avenue n’est écartée. Bien entendu, si reprise il y a, elle se fera selon un protocole strict.

« Nous essayons d’établir un protocole, avec un nombre limité de personnes dans le paddock ; ce qui nous donnerait différents cas de figure, en matière de transport, de logement, d’hospitalité. Et puis chacun serait testé en quittant son logement, en arrivant au circuit et en repartant ; c’est en tout cas l’idée. Nous travaillons d’ailleurs avec une autre société propriété de Bridgepoint pour acquérir l’équivalent de 10 000 tests, » poursuit Ezpeleta.

« Nous avons parlé aux équipes et nous nous sommes mis d’accord sur le fait qu’une équipe officielle pourrait compter au maximum 40 personnes, 25 pour les structures satellites, 20 pour les équipes Moto2 et 15 pour celles du Moto3. En dehors de ça, il y aurait tous ces gens qui se chargent de produire le signal TV : toute cette équipe et ceux en charge de l’organisation, ce qui nous situerait autour des 1600 personnes. Ça serait un moyen de contrôler la famille MotoGP. Malheureusement, il n’est pas question pour le moment de médias ou de télé. Peut-être qu’il y aurait quelques photographes chargés de fournir tout le monde. »

Jusqu’à présent, très peu de cas de Covid-19 ont été à déplorer dans la grande famille MotoGP et tous ont été guéris. « C’est plus important », admet le grand boss de Dorna Sports.

« Notre souhait est vraiment de conserver cet incroyable intérêt présenté par le MotoGP à travers le monde. Malheureusement, ça va être compliqué d’avoir des spectateurs sur des courses cette année, mais nous pouvons compter sur notre fantastique couverture télé, qui permettra au plus grand nombre de suivre les courses […] Soyez sûrs que nous reviendrons et encore plus forts ! Nous ne travaillons pas seulement sur 2020, mais sur 2021 aussi et bien au-delà. Nous essayons de maintenir les courses, c’est ce qu’il y a de plus important. »