Dovizioso chute et offre le titre à Marquez !
Publié le 22 octobre 2018
Marc Marquez remporte le Grand Prix Motul du Japon — et son septième titre en carrière —, à l’issue d’une course marquée par la chute de son adversaire Andrea Dovizioso à deux tours de l’arrivée.
Marc Marquez (Repsol Honda Team) arrivait sur les terres de Honda avec une première balle de match. Ne pas concéder plus de deux points à Andrea Dovizioso (Ducati Team) et pas plus de 24 à Valentino Rossi (Movistar Yamaha MotoGP) : telle était l’équation à résoudre pour le Champion du Monde pour empocher un septième titre mondial dès ce week-end. Mais Andrea Dovizioso entendait bien lui faire barrage et ce dernier avait annoncé la couleur en conférence de presse.
Au premier freinage, l’Italien conservait d’ailleurs les commandes devant un Jack Miller (Alma Pramac Racing), presque parti au contact avec Johann Zarco (Monster Yamaha Tech3) à l’extinction des feux. Marc Marquez se positionnait quant à lui en embuscade, suivi de près par Cal Crutchlow (LCR Honda Castrol). Les deux représentants Honda n’allaient toutefois pas tarder à se défaire de Jack Miller, de telle sorte à ne pas laisser filer le meneur.
Voyant le groupe de tête prendre très légèrement le large, Valentino Rossi (Movistar Yamaha MotoGP) passait aussitôt à l’action en débordant Jack Miller, qui finira par tomber quelques tours plus tard à hauteur du virage 9. Mais le représentant de l’écurie Movistar Yamaha peinera tout compte fait à effectuer la jonction. Pire encore : Andrea Iannone (Team Suzuki Ecstar) et Alex Rins (Team Suzuki Ecstar), qui étaient également venus à bout de Jack Miller, le repoussait au sixième rang.
Aux avant-postes, il faudra attendre le 14e passage pour assister au premier changement de leader avec cette manœuvre de Marc Marquez. L’Espagnol allait toutefois sortir large dans la courbe 10, au point même de rouler dans l’herbe. Une erreur qui n’échappait pas à Andrea Dovizioso. L’Italien récupérait immédiatement les commandes en ligne droite, le tout sous les yeux de Cal Crutchlow.
Mais ce début de combat profitait aussi aux Suzuki, qui étaient quasiment revenues au contact du trio de tête. Le Grand Prix d’Andrea Iannone allait néanmoins s’achever prématurément en raison d’une chute survenue dans le virage 10.
Cal Crutchlow se faisait ensuite progressivement décrocher. On se dirigeait alors vers un nouveau duel Marc Marquez contre Andrea Dovizioso. À quatre tours du drapeau à damier, Marc Marquez portait une attaque sur son adversaire et puis coup de théâtre !
Andrea Dovizioso, qui était dans son sillage, partait au tapis dans l’épingle 10. Les dés étaient jetés. Le représentant de l’écurie Repsol Honda pouvait filer tranquillement vers la victoire, la 69e de sa carrière. Un succès qui lui permet de compter 102 points d’avance, alors que 75 restent encore à attribuer. En d’autres termes, le Catalan ne peut désormais plus être rejoint. Grâce à cette septième couronne mondiale, Marc Marquez rentre un peu plus dans l’histoire puisqu’il se hisse au niveau de John Surtees et de Phil Read.
Cal Crutchlow et Alex Rins héritent ainsi des deuxième et troisième places à l’arrivée. Valentino Rossi échouait pour sa part au pied du podium, avec à ses trousses un étonnant Alvaro Bautista (Angel Nieto Team), auteur d’une magnifique remontée en fin de course.
Johann Zarco devait pour sa part se contenter d’une septième position. Maverick Vinales (Movistar Yamaha MotoGP) et Dani Pedrosa (Repsol Honda Team), relativement discret durant cette épreuve, se classaient respectivement septième et huitième. Danilo Petrucci (Alma Pramac Racing) et Hafizh Syahrin (Monster Yamaha Tech3), premier rookie du jour, complétent le Top 10.
La première RC16, celle de Bradley Smith (Red Bull KTM Factory Racing), finissait 12e. Dans le clan Aprilia, Scott Redding (Aprilia Racing Team Gresini) ne faisait en revanche pas mieux que 19e, tandis que son coéquipier Aleix Espargaró (Aprilia Racing Team Gresini) était contraint à l’abandon. Le Belge Xavier Siméon (Reale Avintia Racing) terminait 16e de la course. Sylvain Guintoli (Team Suzuki Ecstar) fermait la marche.
La prochaine épreuve se tiendra la semaine prochaine à Phillip Island.
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Marquez se fait une place parmi les légendes
En inscrivant ce septième titre, Marc Marquez se hisse au niveau de plusieurs grands noms.
TITRES
En termes de titres tout d’abord, Marc Marquez en a décroché sept toutes catégories confondues. Sept pilotes ont fait aussi bien que lui jusqu’à présent : John Surtees (7), Phil Read (7), Carlo Ubbiali (9), Mike Hailwood (9), Valentino Rossi (9), Angel Nieto (13) et Giacomo Agostini (15).
Nombre qui se limitait néanmoins à trois pour ce qui est des pilotes ayant été sacrés au moins cinq fois en catégorie reine (Valentino Rossi, Mick Doohan, qui a inscrit tous ses titres avec Honda et Giacomo Agostini). Marc Marquez rejoint donc ces cercles très fermés, du jamais vu à seulement 25 ans et 246 jours. Désormais, un seul Espagnol possède donc plus de titres que lui : le regretté Angel Nieto, couronné à sept reprises en 125cc et à six reprises en 50cc entre 1969 et 1984.
VICTOIRES
Côté victoires, Marc Marquez en compte 69 au total, ce qui le place au cinquième rang derrière Giacomo Agostini (122), Valentino Rossi (115), Angel Nieto (90) et Mike Hailwood (76). L’Espagnol pointe également à cette même position en catégorie reine, où il est à ce jour le plus jeune vainqueur pour mémoire à 20 ans et 266 jours (Austin 2013).
Avec ses 43 succès en MotoGP, il reste devancé par Valentino Rossi (89), Giacomo Agostini (68), Mick Doohan (54) et Jorge Lorenzo (47). Et pour l’anecdote, Marc Marquez est également le seul pilote à compter au moins cinq victoires par saison depuis neuf ans.
POLES
Pour ce qui est des poles, Marc Marquez retient le record absolu toutes catégories confondues (78). 50 d’entre elles, l’Espagnol les a signées en MotoGP. Il est tout simplement le plus jeune à avoir atteint ce cap à 25 ans et 231 jours. Avec cinq de plus, il se hisserait au niveau de Valentino Rossi et avec huit de plus il délogerait Mick Doohan de la tête !
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Source : MotoGP.com — Photos : écuries et constructeurs