Comme les prévisions météo annonçaient du mauvais temps à Silverstone, la Direction de course avait préféré revoir le programme du dimanche, pour avoir une chance d’échapper à la pluie. Les pilotes du MotoGP devaient ainsi ouvrir le bal à 12 h 30. Malheureusement, c’est une piste totalement détrempée qui les attendait déjà… Et à l’issue du tour de formation, ces derniers n’allaient pas tarder à livrer leur verdict : sur certaines portions, les conditions étaient jugées trop dangereuses.

La Direction de course convoquait alors les représentants des différentes équipes, qui décidèrent d’attendre une possible amélioration, plutôt que de reporter la course au lendemain.

La piste fut inspectée une première fois à 14 h 30, pour voir si une procédure de départ pouvait être envisageable à 15 h. Ce n’était pas le cas. Il fut ensuite envisagé de disputer les courses à 17 h 50, à condition que la pluie s’arrête et que la voiture de sécurité valide l’état de la piste.

Après une longue attente, les pilotes se réunirent finalement à 17 h et la décision fut prise d’annuler les courses pour des raisons de sécurité ; en plus de l’eau stagnante sur la piste, les températures se faisaient plus fraîches.

En conférence de presse, Loris Capirossi, représentant la DORNA auprès de la direction de course, entouré de Franco Uncini, agent de sécurité des Grand Prix (représentant de la FIM) et Mike Webb, le directeur de course, ont tenté de justifier cette décision entérinée par le Bureau permanent.

Les propriétaires du circuit, dont la surface a été refaite récemment, blâment la DORNA et les pilotes pour l’annulation des courses, lesquels mettent à leur tour les propriétaires du circuit en cause pour la piètre qualité des travaux de repavage effectués. Apparemment, le bitume n’évacue pas l’eau efficacement et est très glissant en cas de pluie. Les coûts de cette annulation — la première en plus de 30 ans — sont énorme, comme la déception des amateurs qui ont attendu pendant des heures sous la pluie avant de se faire dire que les courses n’auraient pas lieu. Une situation déplorable et difficilement excusable.