Lorenzo s’est illustré par une attitude condamnable ces derniers jours. Non seulement, il a pointé ses pouces sur le bas alors que Rossi recevait le trophée de la troisième place à Sepang, ce qui ne démontre pas un très grand esprit d’équipe, mais il a poursuivi en déclarant en conférence de presse que Rossi méritait une sanction plus sévère que celle imposée par la Dorna et la FIM. Cette semaine, il ajoutait l’insulte à l’injure en demandant au Tribunal Arbitral du Sport (TAS) d’être entendu lors de l’audience de Rossi qui demandait un sursis de ladite décision.

Yamaha n’a pas tardé à se dissocier de l’Espagnol en publiant, sur Sky Sport 24, un communiqué sans ambiguïté :

« Nous nous dissocions et nous ne comprenons pas pourquoi Jorge a essayé d’entrer pour la deuxième fois dans cette histoire qui ne le concerne pas.  Nous ne comprenons pas comment il peut se considérer comme  partie lésée dans les faits liés à Rossi et Marquez. Nous sommes déçus que pour la deuxième fois, Jorge ait pris une initiative sans nous le dire, alors que Rossi l’avait fait avant d’entreprendre son appel auprès du TAS. ».

C’est maintenant au tour de la marque italienne de montres de sports de prestige Sector No Limits, l’un des commanditaires personnels de Lorenzo depuis 2013, de lâcher l’Espagnol. « Sector No Limits met des limites à ce qui est acceptable et décide de quitter le monde du MotoGP car les événements survenus lors des dernières semaines ne sont pas compatibles avec les valeurs d’esprit sportif, de défi, de concurrence et d’intégrité qui nous sont chères » a annoncé la marque italienne qui mettra également fin à sa relation avec Lorenzo après le GP de Valence. « L’esprit sportif combiné à la passion sans limites représente l’ADN et l’âme de Sector No Limits. Elles restent des valeurs inaliénables et essentielles pour notre marque ».

Lorenzo est peut-être un grand pilote, mais pas un grand champion. Pour ça, il faudrait qu’il démontre des qualités humaines dont il semble apparemment dépourvu.

Cette décision fait suite au retrait possible de Movistar à titre de commanditaire principal de l’écurie Yamaha et aux déclarations de Repsol de réévaluer son implication en Grand Prix à la suite des incidents de Sepang. Dans une conjoncture économique difficile, certaines autres compagnies impliquées en Grand Prix pourraient profiter de l’occasion pour mettre fin à leurs commandites sans devoir porter l’odieux de leur décision. Comme on le voit, l’onde de choc provoquée par l’incident Rossi/Marquez ne cesse de menacer le sport au moment où le MotoGP connaissait une des meilleures saisons de son histoire. À suivre!