Nostalgie, quand tu nous tiens !
Publié le 25 octobre 2017
On l’attendait depuis quelques années et elle est maintenant là, en métal et en tubes, presque aussi séduisante que son aïeule. Je parle bien entendu de la nouvelle Z900RS que Kawasaki vient de dévoiler au Salon de Tokyo. Faisons plus amples présentations...
Sacrifiant à la mode rétro qui nous a valu des machines comme les BMW nine T, la Honda CB1100, les Moto Guzzi V7 et autres Triumph Bonneville T120, Kawasaki lance la Z900RS (pour Rétro Sport). Une moto qui calque la légendaire Kawasaki 900 Z1 de 1972 — une légende parmi les légendes, au même titre que la Honda CB750 Four —, qui, avec la 750 H2, a contribué à écrire certaines des plus belles pages de l’histoire de la firme d’Akashi.
Esthétiquement réussie, la Z900RS reprend les codes qui ont défini son aïeule : réservoir en forme de goutte d’eau, peinture orange/prune, capot de selle iconique, gros phare rond, énorme quatre en ligne et deux compteurs ronds. Certains, dont je fais partie, regretteront son échappement à 4 pots, ses roues à rayons ou encore son arceau de maintien passager chromé (les deux derniers items étant offerts en option).
Bien sûr, la Z900RS fait des entorses au classicisme par souci d’efficacité et de modernité. Mais on ne saurait lui en tenir rigueur tant elle est évocatrice de son illustre devancière. Ainsi, la Kawasaki fait appel à des technologies en vogue comme l’éclairage à LED, une instrumentation multifonctions avec écran numérique LCD et une centrale électronique qui comprend un accélérateur électronique, un antipatinage KTRC (Kawasaki Traction Control), deux modes de conduite et l’ABS.
Le moteur et la partie cycle de la Z900RS sont issus de la Z900 2017. Seuls l’esthétique et le réservoir changent, car tout le reste est quasiment identique (quatre cylindres en ligne de 948 cc développant 111 chevaux, transmission, cadre tubulaire en acier, suspensions, freinage, jantes alu à bâtons…).
La position de conduite est classique, légèrement plus droite et expose davantage le pilote. De fait, Kawasaki propose un carénage de tête de fourche en option pour limiter la pression de l’air sur le torse de ce dernier.
Pour ce qui est du confort, la selle large et amplement rembourrée semble accueillante, tant pour le pilote que pour le passager. Quant aux suspensions (fourche inversée de 41 mm ajustable en précontrainte et en détente, monoamortisseur horizontal Back-Link actionné par une biellette, ajustable en détente et en précontrainte du ressort) elles inspirent confiance.
Personnellement, je trouve la nouvelle Z900RS réussie. Il s’agit d’une 900 Z1 modernisée, dans l’esprit à tout le moins. Il faudra en effet l’essayer pour voir si la RS livre la marchandise en termes de sensations (vu sa mécanique, il n’y a pas de raison), mais surtout de nostalgie. Car si elle ne parvient pas à égaler la légendaire 900 Z1, comme ce fut le cas avec la Honda CB1000 qui est une pale ersatz de la CB750 Four, elle risque de connaître une carrière très brève
Tarifs et disponibilité non connus au moment d’écrire ces lignes.
Galerie
Vidéoclips