Un nouveau moteur, une forteresse volante en approche et des V7 à la carte
Publié le 20 novembre 2015
À Milan, la firme de Mandello del Lario présente les V9 Bobber et Roamer, la MGX-21 Flying Fortress, le V7 II Stornello et des modifications au reste de la gamme V7.
Alors que plusieurs constructeurs ont été plutôt frileux à l’occasion du Salon de la moto de Milan, Moto Guzzi a présenté de nombreuses nouveautés, dont une nouvelle gamme de machines propulsées par un moteur en V face à la route, inédit.
Moto Guzzi V9 Bobber et Roamer
Avec le V9, Moto Guzzi introduit une nouvelle motorisation qui donne, pour l’instant, naissance à une nouvelle gamme d’inspiration rétro. Le V9 est un bicylindre en V à 90° de 850 cc développant 46 lb-pi de couple dès 3 000 tours/minute. Il se veut souple et rempli à bas et moyen régimes. Il est logé dans une partie cycle classique articulée autour d’un cadre tubulaire en acier et propose une assise basse. C’est donc sans surprise qu’on le retrouve sur deux customs, le Bobber et le Roamer. Le premier affiche une allure typique du genre, avec un style dépouillé et de gros pneus, alors que le second est plus classique, à mi-chemin entre une California 850 T3 et une Nevada.
Les deux V9 disposent d’aides électroniques (ABS, antipatinage débrayable, instrumentation numérique, port USB, plateforme multimédia MG-MP gérable à partir d’un téléphone intelligent) et pourront être équipés de nombreux accessoires optionnels.
Moto Guzzi V7 II Stornello
Le Stornello (étourneau en italien) est un modèle historique de la firme de Mandello del Lario qui a été produit de 1960 à 1974. Il s’agissait d’une moto de petite cylindrée (125 à 160 cc) déclinée en version Sport ou TT. Première moto de type Scrambler de Guzzi, voire en Italie, le Stornello a connu une honorable carrière durant ses quinze années de production.
Le nouveau V7 II Stornello réinterprète ce patrimoine de façon contemporaine et élégante et surfe sur la vague Scrambler qui réussit particulièrement bien à son principal concurrent transalpin, à savoir Ducati. Marco Lambri, directeur du Centre de Style du groupe Piaggio, cherche à se démarquer de la démarche de certains de ses compétiteurs qu’il accuse de facilité : « Pour Moto Guzzi ce n’est rien de nouveau. Notre héritage regorge de ce type d’interprétations. Pour nous, l’important c’est de nous réinventer et d’offrir des modèles originaux. »
Conçu autour de la plateforme V7 II, le Stornello est donc propulsé par le bicylindre en V de 744 cc qui équipe déjà les Racer, Special et Stone de la marque du lac de Come. Les assistances électroniques des autres modèles V7 II, à savoir l’antipatinage et l’ABS, sont reprises intégralement.
Stornello se distingue des autres V7 par son échappement relevé Arrow de type deux-en-un, son cadre treillis anodisé rouge, ses repose-pieds métalliques de type hors route, sa plaque ovale, en aluminium brossé, qui cache la batterie, son minuscule saute-vent repris du V7 Racer ainsi que par sa robe deux tons blanc/rouge historique et élégante. La suspension est reprise intégralement de la plateforme V7 II et est constituée d’une fourche télescopique conventionnelle de 40 mm sur laquelle on a installé des soufflets de fourche pour souligner le style Scrambler des années 60-70 et de deux amortisseurs réglables en précontrainte du ressort. Le freinage est assuré par un monodisque avant Brembo de 320 mm, pincé par un étrier à quatre pistons et par un simple disque de 260 mm pincé par un étrier à deux pistons à l’arrière.
Les jantes à rayons sont chaussées de pneus mixtes de marque Golden Tyre GT260 à larges crampons.
Ce Scrambler à la sauce Moto Guzzi affiche un poids à sec de 186 kg et propose une selle qui culmine à 798 mm du sol.
Le V7 II Stornello sera produit en édition limitée, à 1000 exemplaires.
Moto Guzzi V7 II Racer
L’autre modèle en édition limitée de la série V7 II est le Racer, une déclinaison Café Racer du modèle Special. Il poursuit sa carrière en 2016, mais sa finition chromée fait place à une peinture deux tons gris/noir satinée et mate soulignée par des accents rouges. Le cadre, le bras oscillant, les moyeux de roues et plusieurs éléments sont également peints en rouge. Sinon, pas de changements par rapport au modèle 2015.
Des accessoires à volonté
Moto Guzzi offre un catalogue pléthorique d’accessoires permettant d’habiller sa gamme V7 selon vos goûts et vos besoins (capot de selle, tête de fourche en alu satiné, guidons bracelets ou guidon haut avec barre de renfort, amortisseurs de performance ou à longue course, pneus sport ou mixtes, soufflets de fourche, pare-carters tubulaires, commandes reculées, échappement latéral haut Arrow, etc.), ainsi que des ensembles de personnalisation d’inspiration Café Racer ou Scrambler prêts à l’emploi.
MGX-21 Flying Fortress
En marge de la gamme V7, Moto Guzzi a exposé un prototype basé sur la plateforme California 1400 appelé MGX-21 Flying Fortress (la Forteresse volante).
Dérivé de la MGX-21 présentée l’an dernier, ce concept de style bagger est l’interprétation de Moto Guzzi de la moto de tourisme à l’Américaine. Avec sa roue avant de 21 pouces, ses innombrables pièces en fibre de carbone, son large carénage de tête de fourche, sa selle étagée et ses sacoches latérales, la Forteresse volante a fière allure… pourvu qu’on aime ce style.
La base de cette MGX-21 est commune à celle qui équipe déjà les California, Eldorado et Audace. Elle est donc propulsée par le bicylindre en V de 1400 cc refroidi au liquide et reprend la transmission à cardan chère à Moto Guzzi. Ce bloc est conforme à la norme Euro 4 et affiche un couple impressionnant de 88,5 lb-pi. Au niveau des assistances électroniques, la MGX-21 dispose de l’ABS, d’un antipatinage et d’un régulateur de vitesse.
« Pour concevoir la MGX-21 Flying Fortress, notre inspiration s’est tournée vers les maîtres et les chefs-d’œuvre du design italien. Je veux dire Bertone et ses extraordinaires Alfa Romeo BAT des années 1950, lorsque les Italiens interprétaient le goût des Américains pour les formes extrêmes, reconnaît Miguel Galluzzi, le directeur du centre de design Piaggio de Costa Mesa, en Californie. Nous avons pensé à des espaces infinis, avec des routes droites se dirigeant vers des horizons lointains, pour battre les records de vitesse sur les lacs salés, pour voyager sans but et librement. »