Capable d'atteindre une vitesse de plus de 260 km/h, cette machine de course qui succède à la Mission One pèserait seulement 247 kg à sec (3 kg sous la limite imposée pour la classe, en compétition). Elle est propulsée par un moteur électrique à induction de courant alternatif, à trois phases, alimenté par une batterie innovante, baptisée MissionEVT qui est dotée d'un système de gestion intégré. Elle bénéficierait d'une capacité énergétique totale de 14,4 kWh. Cette batterie est complétée par un contrôleur MissionEVT de 100 kW avec système de gestion du véhicule. Il propose une cartographie d'accélérateur ajustable, un freinage à récupération d'énergie ainsi que la connectivité WiFi et 3G.
Le châssis a été conçu par James Parker (le créateur du cadre de la GSX-RADD) et dessiné par Tim Prentice de Motonium. Le cadre unique à quatre éléments s'appuie sur un treillis en chrome molybdène rattaché à une colonne de direction et à un sous-cadre avant en aluminium taillé dans la masse. Le moteur et le logement de la batterie agissent comme éléments porteurs et contribuent à la rigidité de la partie cycle. Cette conception particulière a permis de recentrer les masses au maximum et d'abaisser le centre de gravité de l'ensemble. Le monobras oscillant en aluminium taillé dans la masse, qui est magnifique, soit dit en passant, s'ancre à l'arrière du moteur. La suspension est assurée, à l'avant, par une fourche Öhlins FGR-000 TTX25 au gaz, ajustable en assiette, précharge, détente, compression lente et rapide. À l'arrière, on retrouve un amortisseur Öhlins TTX36 avec biellette progressive, également réglable dans tous les sens.
En plus d'être esthétiquement réussie, la Mission R incorpore des solutions techniques innovantes en plus de se révéler légère et compacte. Son empattement réduit (il est 20 mm plus court que celui d'une Ducati 1198), sa compacité extrême, son poids plume et sa géométrie de direction agressive devraient rendre la Mission R très maniable et très vive sur piste. Ce qu'on pourra vérifier dès le début de la saison 2011, puisque Mission Motors pense engager la Mission R en TTXGP, à la course du championnat e-Power, à Laguna Seca, mais aussi à l'épreuve TT Zero de l'île de Man. Il ne resterait plus qu'à trouver un pilote capable de faire évoluer la Mission R au plus haut niveau...
Pour l'instant, la Mission R ne devrait pas être déclinée en modèle de production, légal sur route. Elle servirait principalement à développer les compossants MissionEVT (moteur, batterie, contrôleur), lesquels pourraient alors être repris par d'autres constructeurs, afin de créer de motos de route électriques |