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RÉTRO    

Royal Enfield Bullet Classic 500 EFI
26 octobre 2008

La dernière des «vraies» Anglaises?
À l'occasion du salon Intermot de Cologne, en Allemagne (08 au 12 octobre 2008), la firme indienne Royal Enfield a présentée une nouvelle version de la légendaire Bullet, la Classic, qui dispose de l'injection et est conforme à la norme Euro 3. De quoi ravir les amateurs d'anciennes cherchant une monture pour vivre leur passion au quotidien et avec style...

Par Didier Constant - Photos: Royal Enfield - Diaporama
 
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FICHE TECHNIQUE

MOTEUR

Monocylindre 4T, culbuté, 2 soupapes
refroidissement par air
cylindrée : 499 cc
Alésage x course : 84 mm x 90 mm
Puissance : 27,2 ch. à 5 250 tr/min
Couple : 30 lb-pi à 4 000 tr/min
Injection électronique
Démarreur électrique
Embrayage multidisques à bain d'huile
Boîte de vitesses à 5 rapports

PARTIE CYCLE

Cadre berceau en tubes d'acier
Fourche téléscopique
2 amortisseurs
Frein AV : disque diam. 280 mm, étrier 2 pistons
Frein AR : tambour diam. 152 mm
Jantes à rayons
Pneu AV : 90/90-18
Pneu AR : 110/80-18

DIMENSIONS

Empattement : 1 370 mm
Hauteur de selle : 820 mm
Garde au sol : 140 mm
Poids tous pleins faits : 187 kg
Réservoir : 14,5 litres
Consommation : 3,5 L/100 km

 
 
 
 
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Si vous n'avez pas encore atteint un âge avancé et si votre jeunesse n'a pas été bercée au rythme des monocylindres et des bicylindres verticaux «Made in England», le nom de Royal Enfield ne vous est peut-être pas familier. Pour la petite histoire, Rappelons que Royal Enfield était une marque déposée d'Enfield Cycle Company, une compagnie d'ingénierie anglaise. Réputée pour ses motos, elle produisait également des vélos, des tondeuses, des moteurs stationnaires et même des armes pour la Royal Small Arms Factory à Enfield. Cet héritage guerrier se retrouve dans le logo de la compagnie qui affiche un canon avec le slogan «Made like a gun, goes like a bullet» (fabriqué comme un fusil, rapide comme une balle).

En 1955, la compagnie indienne Enfield of India commença à assembler les Bullet sous license à partir de pièces fabriquées en Angleterre. Dès 1962, les Bullet furent construites entièrement en Inde. La compagnie originaire de Redditch, dans le Worcestershire, fut dissoute en 1970, mais Enfield of India continua sa production à Chennai, en Inde. En 1995, elle racheta le nom Royal Enfield. La production des Bullet se poursuit donc sans interruption et sans changement majeur depuis 76 ans, un record de longévité sur le marché.

L'arrivée de la nouvelle Bullet Classic 500 EFI va permettre à la compagnie de continuer son aventure en Europe et en Amérique du Nord. Elle est équipée de la dernière incarnation du monocylindre indien de 499 cc refroidi à l'air, baptisé UCE (pour Unit Construction Engine), auquel on a greffé un système d'injection électronique, nécessaire au passage de la norme Euro3. Contrairement au moulin qui équipe les autres Bullet, celui de la Classic est doté d'une boîte intégrée à cinq rapports et d'un embrayage à bain d'huile. La distribution, toujours assurée par des culbuteurs, est presque la seule concession faite à la tradition. Dans l'avenir, ce moteur équipera l'ensemble de la gamme Bullet. Selon le manufacturier, les bénéfices de ces modifications seraient une réduction des pertes de transmission, une friction diminuée, un entretien minimal, une fiabilité accrue et une meilleure efficacité énergétique. Le mono développe une puissance de 27,3 ch à 5 250 tr/min et un couple de 30 lb-pi à 4 000 tr/min. Les performances sont donc modestes, mais suffisantes pour rouler à l'ancienne sur une machine intemporelle. De plus, elle devrait s'avérer économique puisque le manufacturier annonce une consommation moyenne de 3,5 L/100 km.

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La partie cycle reprend le look original des Enfield des années 50, avec sa nacelle de phare à casquette chromée, sa trousse à outils classiques, ses peintures deux tons et son logo d'époque. «Le principal défi auquel nous avons du faire face en passant du moteur traditionnel à la plateforme UCE a été de marier l'esprit et les performances des années 50 avec la technologie contemporaine, reconnait R.L. Ravichandran, le PDG de Royal Enfield. Tout sur la Bullet Classic est immédiatement visible. Nos designers ont su préserver le style et le charme des années dorées de la moto anglaise.» Du garde-boue enveloppant en passant par la fourche télescopique, le réservoir bombé équipé de protège-genoux en caoutchouc, la selle monoplace montée sur ressorts, les jantes à rayons, le guidon tubulaire ou l'échappement, tous les détails de cette indienne moderne évoquent le passé glorieux de la marque. Il reste maintenant à vérifier si les sensations que l'on éprouvera à son guidon seront semblables à celles que l'on ressentait sur les machines britanniques d'après-guerre. Auquel cas cette Bullet Classic, qui a le charme d'une moto antique restaurée et la fiabilité d'une machine contemporaine, pourrait séduire les nostalgiques. C'est sans aucun doute la dernière des «vraies» Anglaises classiques, contrairement aux Triumph ou à la future Norton Commando 961 qui sont des motos modernes s'inspirant du style rétro.

La nouvelle Royal Enfield Bullet Classic 500 EFI sera offerte en Europe dès le mois de janvier 2009 à un prix de 5 499 € (environ 8 000$, taxes comprises). Les coloris proposés sont turquoise, rouge et noir. Pour le moment, nous ne savons pas si l'importateur américain ajoutera la Bullet Classic 500 EFI à son catalogue. La marque ne possède pas de distributeur au Canada.

Royal Enfield, une division d'Eicher Motors Ltd., est basée à Chennai, en Inde. La marque est représentée dans plus de 25 pays. La gamme internationale de la marque est constituée de la série Bullet Electra. Royal Enfield organise également des événements et des voyages à travers l'Inde dont le plus célèbre est «The Himalayan Odyssey».


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