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Une journée longue et exténuante qui se termine tard dans la nuit

Texte et photos: BMW Motorrad

Après deux journées au bivouac de Mae Sariang, il est temps de décamper tôt et de reprendre la route après un bon petit-déjeuner. Les sacs d’hydratation sont remplis, les repas du midi sont rangés dans les sacs de queue et une longue journée nous attend. Il est impératif de parcourir le plus de kilomètres possible avant que le soleil soit trop haut dans le ciel et nous assomme d’une chaleur accablante.

De plus, avec près de 290 km à parcourir, il ne faut pas trainer en route si on veut atteindre le camp de base avant la tombée du jour. Les premiers chemins sont lents, techniques. Des voies uniques à travers la jungle avec des descentes vertigineuses et des montées traitresses.

Comme chaque jour depuis le début de cette aventure, nous visitons des régions éloignées, traversant des villages pittoresques en chemin sous l’œil curieux des habitants. Seuls les chiens, la volaille et les troupeaux de porcs ou de buffles semblent dérangés par notre présence. On croirait une toile séculaire. Puis la piste s’élargit. Le terrain meuble est remplacé par de l’argile compacte ravinée par les pluies torrentielles des derniers jours. On rencontre aussi des roches recouvertes de pierre lâche qui rend la circulation à la fois excitante et fatigante. Ce scénario se répète heure après heure, à travers les vallées reculées et le long de crêtes de montagne qui culminent à 1 500 m d’altitude.

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Après 85 kilomètres exténuants parcourus en 4 heures, nous arrivons enfin à la première spéciale de la journée — Le gros buffle — un exercice de relais au cours duquel chaque pilote de l’équipe doit rouler vite en ligne droite et effectuer un demi-tour abrupt (pour éviter un buffle, bien entendu) avant de revenir à la ligne de départ et passer le témoin à son coéquipier. Une fois tous les temps compilés, c’est l’équipe d’Afrique du Sud qui pointe largement en tête du classement.

Un autre trajet de 100 kilomètres scénique et accablant pour arriver à la deuxième spéciale à l’entrée du parc National d’Ob Luang. Un test de navigation cette fois-ci. Chaque équipe reçoit un GPS et un point d’intérêt qui, s’il est entré correctement dans le GPS, conduit à un autre endroit, chacun d’eux étant récompensé par une lettre, jusqu’à la destination finale. Lorsque les équipes ont localisé tous les point d’intérêts et recueilli toutes les lettres, elles peuvent alors les assembler pour former un mot qu’elles remettent à un officiel, preuve qu’elles ont correctement trouvé tous les point d’intérêts. Dès lors, le chronomètre peut être arrêté.

Les équipes qui ont pratiqué les exercices de navigation à l’avance ont été promptes à compléter cette spéciale, tandis que quelques-unes ont perdu un temps précieux à se gratter la tête et à chercher des indices précieux dans les sous-bois. La condition physique a joué un rôle important aussi. En effet, grimper une pente raide en courant, avec tout son équipement sur le dos, dans une vallée boisée, par des températures élevées frôlant les 30 degrés, demande une forme olympique. À ce jeu-là, c’est l’équipe du Royaume-Uni, qui s’est montrée la plus rapide.

Après avoir rempli à nouveau nos sacs d’hydratation à ras bord, nous sommes repartis. Avec encore 100 kilomètres à parcourir jusqu’à l’arrivée au bivouac. Le soleil est descendu derrière les montagnes quand le groupe de tête arrive au camp. Les plus lents y parviennent quant à eux à la lueur de leurs lampes frontales, tard dans la nuit. En plus d’être exténués, il leur a fallu monter leurs tentes à la noirceur.

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