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Elle sent bon le sable chaud… et le coton ciré !

Origines du coton ciré

Le coton ciré trouve ses origines dans la marine, comme l’explique l’article sur l’histoire de ce matériau iconique de l’industrie motocycliste britannique.

Au début du 20e siècle, plusieurs compagnies anglaises dont Barbour International et Belstaff, choisissent le coton égyptien enduit de cire (paraffine, cire d’abeilles ou un mélange de différentes cires végétales) pour fabriquer des vêtements étanches pour les dockers, les marins, les chasseurs, les agriculteurs, mais surtout pour l’armée britannique, à l’aube de la Première Guerre mondiale. Au début des années 30, elles se lancent dans la confection de vêtements de moto, notamment Barbour qui crée un ensemble veste/pantalon pour les pilotes de l’équipe britannique qui disputent les Six Jours d’enduro de 1936, en Allemagne.

Ernesto Guevara et son partenaire Alberto Granados travaillant sur leur moto lors de leur voyage à moto en Amérique du Sud, en 1952

Ernesto Guevara et son partenaire Alberto Granados travaillant sur leur moto lors de leur voyage à moto en Amérique du Sud, en 1952

Les vestes de Barbour et Belstaff affichent une coupe identique, inspirée de la Saharienne de l’armée britannique des Indes. Elles sont popularisées par plusieurs personnalités au fil des époques, dont Ernesto Che Guevara qui porte une Belstaff Trialmaster lors de sa traversée de l’Amérique du Sud en 1952 ou Steve McQueen qui arbore un légendaire ensemble veste/pantalon Barbour aux Six Jours d’enduro de 1964, en Allemagne de l’Est, comme tous les membres de l’équipe américaine d’ailleurs. Pendant des décennies, ces vestes en coton ciré dominent les routes et les sentiers des cinq continents, nourrissant notre imaginaire motard. Puis, en 1969, le scientifique américain Robert W. Gore développe le Gore-Tex. La suite fait partie de l’histoire.

Steve McQueen porte fièrement sa veste Barbour aux ISDE de 1964, en Allemagne

Steve McQueen porte fièrement son ensemble Barbour aux ISDT de 1964, en Allemagne

Une icône de l’industrie moto britannique

Quand j’ai commencé à faire de la moto, au début des années 70, les Britanniques dominaient encore l’industrie motocycliste, même si c’était la fin de leur hégémonie. BSA, Norton, Royal Enfield, Triumph, Velocette et autres Vincent étaient immensément populaires. On en voyait à tous les coins de rue et elles étaient révérées.

Les motos anglaises, dont cette Vincent Rapide HRD, ont dominé l'industrie de la moto jusqu'à la fin des années 60

Les motos anglaises, dont cette Vincent Rapide HRD, ont dominé l’industrie de la moto jusqu’à la fin des années 60

Les Anglais ayant pour ainsi dire inventé la pluie, ils furent les premiers à confectionner des vêtements imperméables pour les motocyclistes en utilisant le meilleur matériau étanche de l’époque, le coton égyptien ciré. Des vêtements qui n’étaient pas très esthétiques. Ils avaient avant tout une vocation utilitaire et protectrice. Côté pratique, ils pêchaient par quelques lacunes : ils suintaient la graisse quand il faisait chaud, sentaient le diable et agissaient comme du papier tue-mouche en emprisonnant les insectes et débris qui avaient le malheur de croiser leur chemin.

Mais, ces vêtements avaient le mérite de nous garder au sec et au chaud. On ne leur en demandait pas plus. Pour ce qui est du look, ils nous distinguaient du vulgum pecus en nous identifiant de facto comme des motards, surtout si on portait un casque Cromwell, des lunettes d’aviateur et des bottes de tout-terrain dans lesquelles on rentrait nos bas de pantalons. Le total look !

1984. Avec ma Suzuki Katana et ma deuxième veste Belstaff Trialmaster

1984. Avec ma Suzuki Katana et ma deuxième veste Belstaff Trialmaster

Comme la plupart des jeunes motocyclistes de l’époque, j’ai moi aussi porté des ensembles veste/pantalon en coton égyptien ciré Made in Britain. Mea culpa ! Mon premier fut un Barbour d’occasion acheté deux francs six sous au marché aux puces de Saint-Ouen, au nord de Paris — je l’ai gardé deux ans avant de le déchirer en tentant de franchir des fils barbelés dans une imitation pathétique de Steve McQueen dans La grande évasion — et le second fut un magnifique Belstaff Trialmaster acheté neuf, cette fois-ci, chez un motociste d’Orléans. Il m’a servi loyalement pendant cinq ans avant de périr dans une chute malencontreuse. En arrivant au Québec, en 1981, j’en ai immédiatement acheté un autre ayant été très satisfait du premier.

La Falstaff, une veste délicieusement rétro

En Amérique du Nord, Aerostich a remis le coton ciré à l’ordre du jour en créant la veste Falstaff — et le pantalon du même nom — en 1999. Il s’agit d’une veste trois quarts, dérivée de la Darien de la marque américaine dont le look s’inspire également des Barbour et Belstaff des années 60.

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La Falstaff possède une longue fermeture à glissière à double sens sur le devant, protégée par un rabat-tempête. Celui-ci se ferme à l’aide d’une bande Velcro. Le col doublé en suède est à la fois repliable, pour les jours chauds et montant, avec une languette pour le fermer hermétiquement, pour les jours froids et humides. La doublure fixe de la veste est réalisée dans un coton doux et épais, avec un motif écossais. Elle abrite deux grandes poches intérieures très logeables.

La taille peut être resserrée, tout comme les bras, grâce à des languettes ajustables à l’aide de Velcro. Sur le devant de la veste, en bas, on trouve deux poches zippées étanches, avec des fermetures à glissière dotées de tirettes facilement préhensiles. Deux grandes poches de poitrine permettent quant à elles de ranger des cartes, des lunettes ou des gants, par exemple. Derrière celles-ci se trouvent des poches de type manchon pour garder les mains au sec ou pour ranger ses gants.

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Quand il fait chaud, des ventilations à glissière sous chaque bras et dans le dos servent à faire circuler l’air frais dans la veste et à évacuer l’air chaud. L’ouverture dorsale révèle également une énorme poche de rangement.

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Aux poignets, des fermetures à glissière permettent d’ouvrir largement les manches pour laisser passer la manchette des gants, par exemple et des bandes auto-agrippantes servent à les ajuster hermétiquement.

La veste Falstaff est équipée de protections amovibles TF3 viscoélastiques propres à Aerostich. Un protecteur dorsal TF3 est également proposé en option. De nombreux éléments réfléchissants Scotchlite améliorent la visibilité du pilote la nuit.

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Particulièrement rigide quand il est neuf — il s’assouplit avec le temps —, le coton ciré est plus lourd que les fibres synthétiques modernes et moins polyvalent. Toutefois, il est parfaitement imperméable, pour peu qu’on l’entretienne périodiquement — on conseille d’appliquer une couche de cire tous les ans —, est résistant aux perforations, au déchirement et aux braises, par exemple. Il se patine avec le temps, développant une allure burinée inimitable — il prend du vécu — et se montre très durable.

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La mode des motos néo-rétro, des Cafés-racers et des Scramblers a donné une seconde vie au coton ciré, et par extension à la veste Falstaff d’Aerostich, au point où les jeunes l’adoptent, en faisant même un symbole de branchitude.

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La veste Falstaff est aussi confortable et agréable à porter qu’elle est délicieusement rétro. Elle se décline en trois coloris : marron, noir, orange, dans les tailles américaines allant du 36 au 54 (46 à 64 Euro ou S à XXL). Prix de détail : environ 880 $ canadiens. Disponible à la commande sur le site Web d’Aerostich. Livraison rapide et économique. De plus, si la taille ne convenait pas, Aerostich remplacerait votre veste par une nouvelle, sans poser de questions. Pour plus d’information, visitez le site Web d’Aerostich.

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